Maroc : un ancien diplomate accusé de prostitution de mineures risque gros

9 mai 2023 - 12h50 - Maroc - Ecrit par : P. A

L’association Matkich Waldi (Touche pas à mon enfant) demande à la justice de condamner à des « peines maximales » un ancien ambassadeur marocain, poursuivi pour prostitution de mineures.

Dans un communiqué diffusé dimanche, l’association marocaine a indiqué qu’elle « suit de près » cette affaire « ignoble » qui a éclaté en plein mois de ramadan. L’ancien diplomate, octogénaire, a porté plainte contre une présumée prostituée, qui se trouve être une mineure, pour le vol de son téléphone personnel. Accusé de « traite des êtres humains » et « viol sur mineurs », il a été placé en détention à la prison locale El Arjat 2, avant d’être entendu par le juge d’instruction près la cour d’appel de Rabat qui a décidé de le poursuivre en état de liberté.

À lire : Maroc : un fqih arrêté pour le viol de plusieurs mineures

« Les faits incriminés sont en parfaite contradiction avec les responsabilités diplomatiques, qui nécessitent une déontologie, vis-à-vis du pays représenté, à savoir le Maroc », critique l’ONG présidée par Najat Anwar qui « exhorte les services sécuritaires à approfondir davantage leurs investigations pour identifier d’éventuels complices ». Elle souhaite également « l’application des peines maximales, envers toute personne ayant exploité sexuellement un enfant mineur » afin de « dissuader tout pédophile qui oserait abuser de nos enfants ».

À lire : Imouzzer Kandar : un élu local arrêté pour harcèlement sexuel sur mineures

La mineure accusée du vol du téléphone de l’ancien diplomate a été localisée et arrêtée par les enquêteurs. Elle est passée aux aveux, soulignant que son intention était de « se protéger et protéger ses amies » mineures du prévenu qui les aurait filmées avec son téléphone « dans des positions sexuelles ». Selon ses dires, l’ambassadeur les soumettait à une exploitation sexuelle dans sa résidence située dans le quartier Souissi à Rabat, en échange de sommes d’argent. La femme de l’ex-diplomate, également entendue par la police, a avoué être au courant des « pratiques perverses de son mari ».

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Droits et Justice - Diplomatie - Prostitution Maroc - Enfant

Aller plus loin

Après le séisme au Maroc, les filles en danger ?

Face au risque d’augmentation des mariages, des agressions sexuelles de mineures et du trafic d’enfants après le puissant tremblement de terre du 8 septembre au Maroc, des...

Maroc : démantèlement d’un vaste réseau de prostitution géré par des MRE

Les autorités ont démantelé à Imzouren, dans la province d’Al Hoceima, un vaste réseau de prostitution et de migration clandestine dirigés par des Marocains résidant en Europe....

Rabat : condamnés pour avoir exploité une mineure dans une salle de massage

La gérante d’un centre de massage et son associé ont écopé d’une peine de cinq ans de prison chacun pour avoir exploité une mineure dans une salle de massage. Celle-ci affirme...

Marrakech : surpris avec des prostituées dans une villa, le fils d’un responsable prend la fuite

Une intervention musclée de la gendarmerie royale a eu lieu dans une villa située dans la périphérie de Marrakech. Le fils d’un élu participait à une soirée arrosée en compagnie...

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : Une vague de racisme contre les mariages mixtes ?

Des activistes marocains se sont insurgés ces derniers jours sur les réseaux sociaux contre le fait que de plus en plus de femmes marocaines se marient avec des personnes originaires des pays d’Afrique subsaharienne. Les défenseurs des droits humains...

Immobilier au Maroc : bonne nouvelle pour les nouveaux acquéreurs

Des changements ont été opérés pour impacter positivement le secteur de l’immobilier. Le délai prévu dans l’article 573 relatif à l’introduction d’une action en justice pour défaut de garantie n’est plus limité à 365 jours.

Annulation des accords UE-Maroc : le Polisario jubile

Le Front Polisario a salué la décision de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) annulant les accords de pêche entre l’UE et le Maroc, la considérant comme un « triomphe de la résistance ».

Les cafés et restaurants menacés de poursuites judiciaires

Face au refus de nombreux propriétaires de cafés et restaurants de payer les droits d’auteur pour l’exploitation d’œuvres littéraires et artistiques, l’association professionnelle entend saisir la justice.

Mariage des mineurs au Maroc : des chiffres qui font froid dans le dos

Au Maroc, le chemin vers l’éradication du mariage des mineurs reste encore long et parsemé d’embûches. De quoi inquiéter le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, qui plaide pour des mesures législatives plus strictes.

Enfants de Dounia Batma : Mohamed Al Turk dénonce une exploitation sur les réseaux sociaux

Mohamed Al Turk, l’ex-mari de Dounia Batma actuellement en détention, reproche à la sœur de l’actrice marocaine, Ibtissam, de chercher à gagner la sympathie des Marocains en publiant des photos de leurs filles, Ghazal et Laila Rose, sur les réseaux...

Des Marocains célèbrent la fin des accords de pêche avec l’Europe

Sur Facebook, de nombreux internautes marocains et des spécialistes des relations maroco-européennes affichent leur satisfaction après la décision de la Cour de justice annulant les accords de pêche entre l’Union européenne (UE) et le Maroc.

Maroc : un « passeport » pour les nouveaux mariés

Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) appelle à la mise en place d’un « passeport » ou « guide » pour le mariage, dans lequel seront mentionnées les données personnelles des futurs mariés, ainsi que toutes les informations sur leurs...

L’appel des chrétiens marocains

La communauté chrétienne au Maroc a réitéré, à l’occasion de la célébration de la fête de Noël, sa demande d’abrogation de l’article 220 du Code pénal et de la dépénalisation du prosélytisme.

Vers une révolution des droits des femmes au Maroc ?

Le gouvernement marocain s’apprête à modifier le Code de la famille ou Moudawana pour promouvoir une égalité entre l’homme et la femme et davantage garantir les droits des femmes et des enfants.