Le ministère de l’Intérieur a indiqué, suite aux informations circulant depuis quelques jours sur l’installation de "Ni putes, ni soumises" (NPNS) au Maroc, qu’aucune demande de l’association française n’avait été faite et que celle-ci serait, en cas de demande, refusée.
"En conformité avec la loi, les autorités ne donneront pas suite à la création d’un tel bureau si la demande venait à être faite", précise un communiqué du ministère publié vendredi.
"La démarche de cette association qui accomplit par ailleurs un travail respectable en France, ne correspond pas à l’approche adoptée au Maroc pour le traitement des questions en relation avec le statut de la femme", poursuit le communiqué.
Zineb Doulfikar, responsable de l’organisation avait annoncé en décembre dernier l’ouverture d’une antenne de l’association NPNS le 8 mars prochain à Rabat. "Je suis heureuse d’annoncer qu’une antenne de l’association sera prochainement créée à Rabat et coïncidera avec la journée de la femme célébrée le 8 mars", avait t-elle annoncée dans entretien à "Aujourd’hui le Maroc"
"Ni Putes, Ni Soumises", est un mouvement mixte crée dans la continuité de la "Marche des femmes contre les ghettos et pour l’égalité" de 2003 et lutte pour le droit des femmes en France. Depuis début 2007 l’organisation est dotée du statut consultatif auprès de l’ONU. Le mouvement travaille également depuis près de deux ans avec le comité de soutien scolaire au jeunes filles en milieu rurale, le CSSF, au Maroc.