Rachida Dati parle de mariage "forcé"
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Les réseaux sociaux et autres canaux d’information ont été inondés de réactions désapprouvant la recrudescence de la pédophilie, des viols et meurtres d’enfants. Mais Jaouad Mabrouki, psychiatre, chercheur et expert en psychanalyse de la société marocaine et arabe, invite les Marocains à se pencher sur un drame qui se joue avec la complicité de la société : le mariage des mineurs.
Quelle est cette société qui semble encourager par son silence, le mariage des enfants mais qui s’indigne devant les cas de viol, de pédophilie et abus sexuels.« Il est vrai que ces crimes étaient imprévisibles et insoupçonnables et nous les avons appris brutalement, comme un coup de tonnerre dans un ciel serein. Mais qu’en est-il des crimes prévisibles, préparés, autorisés légalement « le mariage des filles mineures » ? » se demande le psychanalyste.
Jouad Mabrouki dans sa réflexion expose l’univers de ses filles, sorties à peine de l’enfance et qui sont brisées dans leur innocence par un mariage précoce et forcé. Elles se retrouvent piégées, forcées à vivre une vie qui n’est pas la leur. Généralement forcées à épouser des hommes plus âgés qu’elles, elles doivent apprendre à être des femmes alors qu’elles ne sont encore que des enfants. Le psychanalyste donne l’exemple d’une « fille de 17 ans, sans aucune expérience de la sexualité, de la grossesse, de la maternité, et qui pourtant doit subir toutes ces épreuves éprouvantes. Elle se retrouve malgré elle dans le lit d’un brut plus âgé qu’elle, à subir un viol, un traumatisme déchirant qui l’accompagnera toute sa vie. Un viol avec l’assistance et la bénédiction des parents, de la famille, de la société et de la justice », rapporte Hespress.
Voilà le drame qui se joue dans chaque famille. Tout ceci se passe sous le signe du « HALAL » et du respect des droits de l’enfant à la façon marocaine, se désole le médecin. Pour lui, la peine de mort réclamée comme juste sanction pour les pédophiles est indiquée pour tous les Marocains qui permettent et encouragent le mariage des enfants.
Le psychanalyste appelle au respect des droits des enfants, surtout ceux de la petite fille qui a le droit de grandir selon son rythme et ne doit pas être propulsée sans aucune recommandation dans un univers qui lui est étranger, où elle doit apprendre à avancer dans la douleur et les larmes, précise la même source.
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