Des Marocains condamnés en France pour avoir forcé leur fille à se marier
Le tribunal de Nîmes a condamné un père de famille et sa compagne mardi dernier, à 18 mois de prison avec sursis chacun, dans une affaire de mariage forcé organisé au Maroc.
L’ancienne ministre, Rachida Dati, maire du 7ᵉ arrondissement et candidate à la mairie de Paris, a raconté un épisode douloureux de sa vie sur Europe 1. Il s’agit d’un mariage "forcé" dans lequel elle s’était engagée.
"Ce n’était pas du tout une contrainte de la part de mon père. Il ne me l’a pas imposé. Simplement, il y avait une pression culturelle dans la cité où j’habitais, de ne pas être mariée". L’ex-Garde des Sceaux se souvient de ce mariage qui l’a marquée à vie. "Je vivais à Paris, je gagnais de l’argent, j’avais changé la vie de mes parents. Je leur avais acheté une maison, je leur avais acheté une voiture, la première machine à laver, je leur ai installé le téléphone, j’ai mis mes frères et sœurs dans une école un peu plus prestigieuse, mes parents ont pris pour la première fois l’avion… Ils ont commencé à dire : ‘Mais qu’est-ce qu’elle fait à Paris ?", raconte l’ancienne ministre.
Elle s’était confrontée à une difficulté : comment expliquer à son entourage "qu’on avait fait des études, qu’on travaillait, qu’on n’était pas obligé de ne pas se marier tout de suite." "Mes sœurs, par exemple, se sont toutes mariées jeunes. Toutes. Il ne reste que mon avant-dernière sœur qui n’est pas mariée.", se souvient-elle.
La jeune Rachida Dati se voit "conditionnée par le fait que c’est bien de se marier et de faire des enfants", quand bien même elle savait que ce n’était pas la meilleure option. "Le mariage, c’était pas moi", a-t-elle admis. Après avoir convolé en justes noces, elle demande aussitôt l’annulation de son mariage. Les choses se compliquent pour la jeune femme.
"La justice n’a pas voulu, d’abord parce que lui ne voulait pas divorcer. Je voulais une annulation, je voulais effacer cette page y compris sur mon acte de naissance", dit-elle. Trois ans plus tard, elle finit par avoir gain de cause. C’était en 1995. "Les trois personnes qui m’ont libérée sont Simone Veil, Albin Chalandon de Pierre de Bousquet, reconnaît Rachida Dati. Ce n’était pas de l’audace, c’était de l’instinct de survie".
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