Rassemblés devant le parlement à Rabat, les manifestants ont scandé des slogans du genre « Le peuple veut que les prix baissent », « Pourquoi sommes-nous pauvres ? Parce que nous sommes gouvernés par des voleurs », et brandissaient également des banderoles sur lesquelles on pouvait lire « Mon pays a des côtes mais les sardines sont chères », « Mon pays est agricole, mais les légumes me coûtent cher » ou encore « Unis contre la hausse des prix ».
En plus de Rabat, des manifestations contre la vie chère ont été aussi organisées dans les villes comme Kenitra, Salé, Marrakech, Larache, Tanger, Beni Melal, Juribga, Safi, Oujda, Nador ou El Jadida, rapporte EFE. Ces mouvements de protestation ont été initiés par le Front social marocain regroupant des ONG comme l’Association marocaine des droits de l’homme (AMDH), des syndicats tels que la Confédération démocratique du travail (CDT) ou des partis d’extrême gauche tels que la Fédération de la gauche démocratique (FDT).
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Depuis plusieurs mois, les Marocains font face à la flambée des prix des produits de première nécessité. Avec le jeûne du Ramadan qui a démarré le 23 mars, ils éprouvent des difficultés à s’approvisionner en ces produits. Pour les autorités, cette hausse des prix est due à la sécheresse qui a durement frappé le royaume et à l’inflation mondiale causée par la guerre en Ukraine. Le ministre marocain de l’Agriculture, Mohamed Sadiki, a récemment assuré que les prix baisseront dans les prochaines semaines.
À fin février, l’inflation au Maroc s’est établie à 10,1 % par rapport à la même période de l’année dernière, notamment en raison de la hausse de 20 % des prix des denrées alimentaires, en glissement annuel.