Le Maroc mange essentiellement du pain français

23 octobre 2024 - 11h00 - Economie - Ecrit par : S.A

Le Maroc a importé davantage de blé français que russe, un fait révélateur du réchauffement des relations entre Rabat et Paris.

Le blé tendre français a représenté 54 % des besoins totaux du Maroc en ce produit vital au cours de la saison 2023/2024, indique le rapport sur la compensation joint au projet de loi de finances pour l’année 2025. Avec ce fort taux, la France est le premier fournisseur de blé tendre du Maroc. Elle devance d’autres pays tels que l’Allemagne, la Russie et la Roumanie, qui contribuent ensemble à environ 32 %. Les 14 % restants proviennent eux d’autres pays.

À lire :Blé : le Maroc fait ses emplettes en Russie

Les importations des principales céréales ont atteint près de 96 millions de quintaux durant la période allant du 1ᵉʳ juin 2023 à la fin mai 2024, soit une augmentation de 22,27 % par rapport à la saison précédente. Le Maroc a importé 48 % de blé tendre, 27 % de maïs, 16 % d’orge, ainsi que 9 % de blé dur. L’orge affiche la plus forte hausse d’importation (500 %). Cette hausse s’explique par le programme gouvernemental visant à atténuer les effets de la sécheresse et à fournir des aliments pour le bétail dans les zones touchées par le séisme d’Al Haouz.

À lire :Blé français ou russe : le Maroc hésite

En 2023, les importations de blé tendre ont connu des fluctuations notables au point d’atteindre leur plus bas niveau en juin. Elles ont culminé en juillet à 8,7 millions de quintaux, soit le niveau le plus élevé enregistré au cours de l’année. Le taux mensuel moyen des importations de blé tendre a été d’environ 3,94 millions de quintaux durant la période allant de janvier à août 2024, avec des variations importantes, allant de 0,7 million de quintaux en août à 8,2 millions de quintaux en juillet.

À lire :Les exportations de blé russe vers le Maroc atteignent de nouveaux sommets

L’État ajuste les droits de douane en fonction de l’évolution des prix internationaux et de la situation économique, afin de renforcer l’équilibre entre la production nationale et l’approvisionnement du marché en blé tendre, souligne le rapport. S’agissant des industries de transformation des céréales, les moulins industriels ont broyé environ 59 millions de quintaux au cours de la saison 2023/2024, soit une baisse de 2,3 % par rapport à la saison précédente, précise la même source, ajoutant que le blé tendre représente environ 85 % de la totalité des céréales broyées.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Importations - Russie - France - Rabat - Paris - Alimentation

Aller plus loin

Maroc : la fin du pain à 1,20 dirham ?

Alors que le prix du pain de base est maintenu à 1,20 dirhams grâce à une subvention de la Caisse de compensation, les boulangers marocains s’apprêtent à négocier l’avenir du...

Blé : le Maroc fait ses emplettes en Russie

Le Maroc a repris l’importation de blé tendre en provenance de Russie, suspendue il y a deux ans en raison de la guerre en Ukraine. Une reprise qui intervient dans un contexte...

Les exportations de blé russe vers le Maroc atteignent de nouveaux sommets

Les exportations de céréales russes vers le Maroc ont déjà atteint des records cette année. Par ailleurs, les deux pays ont convenu de renforcer leur coopération bilatérale.

Blé français ou russe : le Maroc hésite

La France veut récupérer des marchés d’export en blé en renforçant ses exportations vers le Maroc et l’Algérie qui se tournent de plus en plus vers la Russie pour s’approvisionner.

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : une flambée inquiétante du prix de la volaille et des oeufs

Au Maroc, les prix de la volaille et des œufs s’envolent au grand dam des consommateurs. Quelles en sont les causes ?

Les Marocains paieront plus cher certains produits

En raison d’une décompensation annoncée, les prix de certains produits de grande consommation comme le gaz, la farine et le sucre reviendront plus cher aux consommateurs marocains.

Aïd Al-Adha : le Maroc va importer un million de têtes de bétail

À quelques semaines de la célébration de l’Aïd Al-Adha, le gouvernement s’active pour satisfaire les besoins de la population. En tout, un million de têtes sera bientôt importé.

Le prix des lentilles s’envole au Maroc

Le prix des lentilles a considérablement augmenté au Maroc, atteignant 32 dirhams le kilo chez les détaillants, contre 25 dirhams pour les lentilles importées.

Aïd Al Adha au Maroc : les éleveurs redoutent les importations de moutons

À moins de deux mois de l’Aïd Al Adha, de grosses incertitudes subsistent quant à la disponibilité et au prix du mouton, bête la plus prisée par les Marocains pour cette fête. Cette année, le Maroc veut importer des moutons, une décision qui ne plaît...

L’eau Ain Atlas mauvaise pour la santé ? les autorités répondent

Le ministère de la Santé dément catégoriquement les rumeurs concernant l’eau minérale « Aïn Atlas ». Un document falsifié, circulant activement sur les réseaux sociaux et usurpant l’identité d’une délégation ministérielle, affirmait que cette eau ne...

Intermarché bannit la fraise marocaine

Afin de valoriser des produits de saison et du terroir français, le groupement Les Mousquetaires, qui chapeaute les enseignes Intermarché et Netto, a pris une décision radicale : bannir les fraises et les cerises de ses étals durant les mois de...

Maroc : les hanouts se rebellent contre Coca-Cola

Au Maroc, un bras de fer oppose une multinationale de boissons gazeuses au Maroc (Coca-Cola) aux propriétaires d’épiceries, en raison de « pratiques commerciales abusives ».

Maroc : Le secteur de la franchise en danger de mort

La fermeture en série des franchises dans les grandes villes du Maroc inquiète Mohamed el Fane, le président de la Fédération marocaine de la franchise (FMF). Il appelle l’État à soutenir ce secteur qui se meurt.

Maroc : pas de substances toxiques dans la viande rouge

Les informations faisant état de la présence de substances toxiques dans les viandes rouges proposées sur les marchés dans plusieurs villes marocaines sont fausses.