Le Roi Mohammed VI s’empare du dossier de l’avortement
Le Roi Mohammed VI a décidé de s’emparer du dossier de l’avortement et spécialement de celui de l’avortement clandestin. Les ministères des Habous et des affaires islamiques,...
Le Maroc va finalement réformer la loi sur l’avortement. Jugée « dépassée » par le ministre de la Santé, Houcine Louardi, lui même, la loi pourrait être réformée d’ici la fin de l’année.
Il aura fallu la ténacité d’associations comme l’Association marocaine de lutte contre l’avortement clandestin (AMLAC), pour obliger le gouvernement et la société civile à ouvrir le débat sur l’avortement, et l’avortement clandestin en particulier. Le vrai dilemme pour le ministre est de réformer le code pour sauver des vies tout en prenant en considération la législation religieuse.
Justement c’est de la part des religieux qu’il y a le plus de réticences. Au nom de la vie, certaines interprétations du coran s’opposent à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) mais pour Mustapha Benhamza, président du Conseil des Oulémas d’Oujda, « l’Islam maintient la possibilité de faire des interprétations au cas par cas ».
« Nous comptons nous inspirer de l’expérience de certains pays à majorité musulmane à l’instar de la Tunisie, la Turquie, le Kazakhstan et l’Azerbaïdjan et où l’avortement a librement cours », a expliqué le ministre, lors de cette rencontre avec la presse le 11 mars dernier.
Dans une enquête publiée par l’AMLAC dans la région de Rabat, l’association avait estimé le nombre d’avortements clandestins à 1400 par jour au Maroc. De son côté le ministère ne rejette pas les chiffres, mais reconnaît que le « nombre d’avortements clandestins connaît une hausse importante. Les conséquences sont graves sur la santé de la mère ».
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