Le Roi Mohammed VI s’empare du dossier de l’avortement

Le Roi Mohammed VI a décidé de s’emparer du dossier de l’avortement et spécialement de celui de l’avortement clandestin. Les ministères des Habous et des affaires islamiques, de la Justice ainsi que le CNDH devront faire des propositions concrètes au souverain dans un délai d’un mois.

Reçus hier en audience, le ministre de la Justice, Mustapha Ramid, des Habous et des Affaires islamiques, Ahmed Toufiq, et le président du Conseil National des Droits de l’homme, Driss El Yazami, devront mener des consultations et des rencontres en vue de trouver une solution à « la problématique de l’avortement clandestin » au Maroc.

Un cadre a déjà été fixé par le Roi : la réforme doit prendre en compte « les vertus de l’Ijtihad (effort de réflexion et d’interprétation des textes coraniques) et de l’accompagnement de l’évolution que connaît la société marocaine et de ses aspirations, tout en respectant son unité, sa cohésion et ses spécificités ». Autant dire qu’il ne sera pas facile de contenter tout le monde.

Toutes les propositions qui seront soumises au Roi dans un délai d’un mois, doivent être auparavant coordonnées avec le « Conseil Supérieur des Oulémas pour se concerter au sujet des différents avis et orientations ».

Etonnamment, le ministre de la Santé Houcine El Ouardi, qui a affirmé préparer une réforme de la loi de l’avortement avant 2016, n’a pas été intégré dans cette commission.