Maroc : la justice clémente après un drame familial

16 décembre 2024 - 18h00 - Maroc - Ecrit par : S.A

À Guelmim, une mère célibataire condamnée en première instance à dix ans de prison ferme pour avoir laissé mourir sa fille vient de bénéficier d’une réduction de peine.

La Chambre criminelle près la Cour d’appel de Guelmim a requalifié les faits qui sont reprochés à la mère célibataire poursuivie pour avoir abandonné sa fille, un bébé qu’elle « avait laissé dans un endroit à l’abri des regards, ce qui aurait conduit à sa mort » et a réduit sa peine de moitié. Elle avait écopé de dix ans de prison ferme et a déjà purgé huit mois dans une cellule de la prison de Bouizakarne, rapporte Al Akhbar.

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Tout est parti de la découverte par un berger abandonné dans des montagnes situées près de Sidi Ifni. Il prévient les autorités locales et les services de la Gendarmerie royale. Ces derniers arrivent sur les lieux et constatent les faits. Une enquête sera alors ouverte. Trois femmes susceptibles d’avoir mis au monde ce bébé abandonné ont été identifiées. Elles ont été emmenées à l’hôpital provincial de Guelmim, afin de s’assurer de la véracité de leur déposition.

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Les enquêteurs découvrent que l’une d’entre elles avait entre-temps ingéré un produit toxique. Elle aurait tenté de se suicider. Elle a été prise en charge par l’équipe médicale de cet hôpital. Une fois rétablie, cette femme a été entendue par les services de la Gendarmerie royale. Elle est la mère de l’enfant abandonné. Elle a identifié un homme, habitant de cette même région, comme étant le père présumé de son enfant. Ce dernier récuse l’ensemble des faits que lui reprochait cette femme. Néanmoins, il a été présenté devant le parquet, ainsi que la femme célibataire. Des tests ADN ont révélé qu’il n’était pas le père du bébé décédé. Seule la mère du bébé fera l’objet d’une poursuite judiciaire.

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