Marrakech : un homme condamné à 2 ans de prison pour pédophilie
La chambre criminelle près la Cour d’appel de Marrakech a condamné un quinquagénaire à deux ans de prison ferme pour avoir abusé sexuellement d’une fillette de huit ans.
Le présumé violeur d’Ikram, une fillette de six ans, est retourné en détention préventive, mercredi. Ainsi en décidé la justice marocaine, après la vague d’indignations qu’a suscitée la mise en liberté sous caution du prévenu.
Des dizaines d’ONG ont manifesté, mercredi, à Foum Lahcen près de Tata (sud), contre la mise en liberté sous caution du présumé violeur. Rassemblés pour la deuxième journée consécutive dans cette ville située aux portes du désert, non loin du village où se déroulés les faits, les manifestants scandaient des slogans du genre : « Nous refusons le viol », « La mort plutôt que l’humiliation ». Ils portaient aussi des affiches sur lesquelles on pouvait lire entre autres : « Unissons-nous pour la dignité d’Ikram », rapportent des médias locaux.
Le présumé violeur, père de 5 enfants, est un voisin de la famille de la victime. Arrêté fin mai, quelques jours après les faits dont il est accusé, il a été libéré sous caution après le retrait de plainte par le père de la victime.
« Le ministère public avait décidé de le garder en détention, mais le juge d’instruction l’a remis en liberté, la plainte contre lui ayant été retirée et le résultat de l’expertise médicale s’étant révélé négatif », précise-t-on de source judiciaire.
Quelque 208 000 personnes ont signé la pétition lancée sur internet pour demander « justice » pour Ikram, et adressée au tribunal d’Agadir en charge de l’affaire.
Mercredi, la justice a ordonné le retour en détention préventive du suspect, peu après la nouvelle manifestation à Tata. Une information que l’ONG « Touche pas à mon enfant » a reçue « avec satisfaction ».
En attendant de connaître la date du procès, l’instruction suit cours. Les ONG marocaines, quant à elles, exhortent notamment les pouvoirs publics à durcir la législation et à renforcer la lutte contre les prédateurs sexuels.
Aller plus loin
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