Cette fois-ci, la grève de la faim sera de 48 heures pour Maati Monjib. L’historien âgé de 61 ans a renoué avec cette mesure extrême après avoir été refoulé par des agents à l’aéroport de Rabat-Salé, alors qu’il s’apprêtait à prendre un avion pour l’Espagne afin de participer à une manifestation culturelle.
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Poursuivi depuis 2015 pour « fraude » et « atteinte à la sécurité de l’État », la dernière condamnation de Maâti Monjib a eu lieu en janvier 2021. L’historien avait été condamné à 12 mois de prison ferme et au paiement d’une amende de 10 000 dirhams par le tribunal de première instance de Rabat.
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Il avait démarré en mars 2021 une grève de la faim au cours de laquelle son état de santé s’est nettement dégradé, suscitant une vague de soutien de la part d’organisations de défense des droits humains, notamment Amnesty international et Reporters sans frontières. Il sera libéré après une vingtaine de jours de grève de la faim.
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En plus d’accusations pour « fraude » et « atteinte à la sécurité de l’État », « blanchiment de capitaux », Maâti Monjib est également suspecté de « malversations dans la gestion d’un centre qu’il avait créé pour promouvoir le journalisme d’investigation ». Des accusations qu’il a toujours rejetées, affirmant que ce sont des poursuites qui ont pour but de le sanctionner pour ses positions tranchées sur la répression des opposants au Maroc.