Maati Monjib défendu par un collège d’avocats international
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La condamnation de l’historien marocain Maâti Monjib au Maroc a surpris. Plusieurs ONG internationales et marocaines dénoncent la défaillance de la justice marocaine et demandent sa libération immédiate.
Âgé de 60 ans, l’historien, auteur de plusieurs ouvrages critiques concernant le pouvoir marocain et la monarchie et défenseur des droits humains marocain, poursuivi depuis plusieurs années, a été finalement condamné avec six autres journalistes et militants des droits humains par le tribunal de première instance de Rabat, rappelle RTBF. « C’est un procès qui a commencé en 2015. Il a été reporté 21 fois. Et comme vous le savez on apprend qu’il a été condamné à un an de prison ferme. Alors que le dossier n’a pas été ouvert, les avocats n’ont pas plaidé, Maati Monjib, qui devrait être présent, c’est le b-a BA du procès équitable, était en prison… », a réagi le journaliste marocain Omar Brouksy, soulignant que « c’est un simulacre de justice, c’est un carnage judiciaire… ».
Déjà, début janvier, RSF dénonçait un « véritable harcèlement judiciaire, policier et médiatique » contre Maati Monjib. Mi-janvier, Free Press Unlimited, l’une des ONG qui a participé au financement du centre de Maati Monjib, indiquait qu’il « devrait être acquitté ». En novembre dernier, Amnesty international, la Fédération internationale des droits humains, Reporters sans frontières et d’autres ONG, réunies en un collectif appelaient les autorités marocaines à stopper le harcèlement dont fait objet Maati Monjib et à l’abandon de toutes les accusations infondées contre l’ancien professeur de l’Université de Rabat.
Toutefois, les autorités ont rejeté toute accusation, indiquant dans un communiqué, que Maati Monjib était « informé de la date d’audience » et que son « absence, comme celle de sa défense, émane d’une décision personnelle volontaire ». Une déclaration réfutée par les avocats de Maati Monjib soulignant que ce dernier a toujours été présent à des audiences quand elles étaient notifiées. Par ailleurs, Human Rights Watch estimait dans son dernier rapport annuel qu’en 2019, le « Maroc a intensifié sa répression contre les commentateurs des réseaux sociaux, des artistes et des journalistes exprimant des opinions critiques à l’égard de la monarchie ».
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