« Cette plainte a été déposée en France compte tenu de la nationalité française de Maâti Monjib qui fonde la compétence de la juridiction susvisée et tend à obtenir la désignation d’un juge d’instruction eu égard à la nature criminelle des faits dénoncés », précisent les avocats dans un communiqué, rappelant que leur client a été condamné le 27 janvier dernier, suite à une audience tenue le 20 janvier hors sa présence « puisque ni lui, ni ses avocats n’avaient été convoqués ».
« La procédure a duré cinq ans. […] Maâti Monjib, ainsi que certains membres de sa famille font également l’objet d’une seconde procédure tout aussi arbitraire, en vertu de laquelle il est détenu depuis le 20 décembre 2020 », précise la même source, ajoutant que les avocats entendent prendre toute initiative à l’échelon national et international aux fins de favoriser la mise en liberté de leur client et le respect de son droit à un procès équitable, à sa liberté d’opinion et d’expression, à l’égale protection de la loi et au respect de la dignité.
William Bourdon et Vincent Brengarth « indiquent avoir effectué les démarches nécessaires à leur constitution au Maroc, auprès de leur confrère composant l’équipe de défense pénale de Monsieur Maâti Monjib, notamment Abderrahman Benameur et Abderrahim Jamai, anciens bâtonniers, Abdelaziz Nouaydi et Mohamed Messaoudi et autres confrères, et ce, en vertu de la Convention judiciaire entre le Maroc et la France du 10 janvier 1958 ».
Ils appellent par ailleurs les autorités françaises à venir en aide à ce ressortissant qui a entamé « une grève de la faim depuis le 4 mars afin de dénoncer l’injustice dont il est victime ».