En annonçant le 10 janvier le lancement de son plan d’action pour concrétiser l’officialisation de l’Amazigh lors d’une cérémonie organisée par le ministère de la Transition numérique en partenariat avec l’Institut Royal de la Culture amazighe (IRCAM) à Khémisset, le chef du gouvernement Aziz Akhannouch a affiché la volonté de son équipe de donner un coup d’accélérateur à ce chantier. « Grâce aux efforts du gouvernement actuel, nous assistons à des manifestations de pérennisation de l’activation du caractère officiel de l’Amazigh comme stipulé dans la constitution de 2011, en lien avec la vision volontariste du roi », a-t-il dit. Pour concrétiser ce projet que les Marocains appellent de tous leurs vœux, le gouvernement a élaboré une stratégie axée sur 25 chantiers couvrant à la fois l’administration et les services publics, l’enseignement, la justice, la culture ou encore la presse audiovisuelle.
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Interrogé par le quotidien arabophone Assabah, un acteur de la société civile a salué les annonces faites par le chef du gouvernement. Rappelant qu’il y a plus de 20 ans qu’un dahir royal a acté la création et l’organisation d’un institut dédié à la culture amazighe (l’Institut Royal de la Culture Amazighe, NDLR), plus de 10 ans que la Constitution de 2011 a officialisé l’amazigh et que la loi officialisant l’amazigh date d’il y a cinq ans, il appelle le gouvernement actuel à ne pas oublier la nécessité d’organiser un débat national sur les questions liées à ce vaste chantier, au cours duquel les différentes stratégies qui s’imposent pour le renforcement de l’usage de cette langue pourront être conçues et mises en place.