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Ce rapport qui sera publié mardi 29 juin et intitulé : « Créer un élan pour la réforme » indique que le royaume, après ses premiers efforts pour atténuer les effets immédiats de la pandémie sur les ménages et les entreprises, a engagé diverses politiques visant à corriger des inégalités de longue date et surmonter certains obstacles structurels qui ont limité par le passé la performance de son économie.
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Javier Diaz, économiste principal à la Banque mondiale et auteur du document fait constater que le gouvernement marocain a lancé un vaste programme de réformes reposant notamment sur la création d’un Fonds d’investissement stratégique (le Fonds Mohammed VI) pour soutenir le secteur privé, la refonte du cadre de protection sociale pour dynamiser le capital humain et la restructuration du vaste réseau d’entreprises publiques marocaines. De plus, rappelle-t-il, un nouveau modèle de développement a été conçu en faveur du capital humain et l’équité entre les sexes, tout en redynamisant les efforts récents pour encourager l’entrepreneuriat privé et stimuler la compétitivité.
La réussite de l’ensemble de ces réformes contribuera à renforcer l’économie nationale, assure l’économiste dans son rapport. « Nous prévoyons que la croissance du PIB réel rebondira à 4,6 % en 2021, soutenue par la bonne performance du secteur agricole et par une reprise partielle des secteurs secondaire et tertiaire », a-t-il renchéri avant de signaler que dans ce scénario, le PIB réel ne reviendrait à son niveau d’avant la pandémie qu’en 2022 et la perte cumulative de production causée par la crise serait importante.
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Cependant, relève le rapport, à court terme, la reprise économique pourrait être progressive et irrégulière. Bien que l’activité ait repris au second semestre, l’année 2020 a été clôturée avec la plus grande récession économique jamais enregistrée. Toutefois, l’impact socio-économique de la crise a été en partie atténué par les transferts monétaires pendant la période du confinement. Concernant les mesures d’atténuation adoptées par les autorités marocaines, leurs répercussions ont été positives, mais courtes et n’ont pas pu permettre que les avantages de la reprise post-Covid soient plus uniformément répartis.