« Les recommandations émises par le Comité scientifique sur le coronavirus ne vont plus vers la rigueur. Nous avons soumis une proposition pour reconsidérer l’urgence sanitaire il y a deux mois, mais sans interaction », a déclaré à Hespress Rachid Hamouni, chef de l’équipe Progrès et socialisme à la Chambre des représentants. Selon lui, la décision de la prolongation de l’état d’urgence sanitaire (du 30 avril à 18H00 jusqu’au 31 mai à 18H00) est étrange compte tenu de l’ouverture des frontières, des mosquées et des stades, avec de nombreuses autres mesures d’atténuation.
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« L’état d’urgence n’a plus aucun sens, et il doit être retiré », a fustigé pour sa part Nabila Mounib, secrétaire générale du Parti socialiste unifié (PSU). Pour étayer ses propos, elle a expliqué que de nombreux spécialistes estiment que le monde est entré dans la phase de coexistence avec l’épidémie. « La situation actuelle n’appelle pas cette prolongation », a ajouté la femme politique, notant que « la question a été comprise lors des
débuts du virus, sans en connaître tous les détails, mais maintenant il s’avère que ce n’est pas dangereux ».
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Selon elle, l’État est conscient de ce dossier, et a permis à de nombreux espaces de s’assouplir, mais il veut exploiter l’état d’urgence pour restreindre les libertés et les oppositions sérieuses, ainsi que pérenniser l’absence d’une véritable stratégie de santé.