Maroc : une députée exige un gasoil à 10 dirhams

12 septembre 2024 - 17h00 - Maroc - Ecrit par : P. A

La hausse continue des prix des carburants au Maroc, en dépit de la baisse du prix du baril de pétrole, inquiète la députée Fatima Tamni, de la Fédération de la Gauche démocratique qui a interpelé le gouvernement à ce sujet.

Dans une question écrite à la ministre de la Transition énergétique et du développement durable, Fatima Tamni a dénoncé que les prix des carburants au Maroc restent élevés, malgré la baisse du prix du baril de pétrole à moins de 67 dollars. « Pourquoi cette baisse internationale ne se reflète-t-elle pas dans les stations-service au niveau national ? », a-t-elle demandé.

La parlementaire affirme que, de l’avis des experts du secteur, les prix des carburants au Maroc devraient être beaucoup plus bas qu’actuellement. À l’en croire, le litre de gazole devrait coûter 10,23 dirhams et celui de l’essence, 11,58 dirhams. Ce qui n’est pas le cas, déplore-t-elle, reprochant aux compagnies pétrolières de profiter de la situation pour augmenter leurs bénéfices.

À lire : Carburants : le paradoxe marocain face à la baisse des cours mondiaux

Pour Fatima Tamni, ces entreprises font preuve de « cupidité » en raison de l’absence de surveillance de la part du Conseil de la concurrence et du silence du gouvernement. Au final, ce sont les consommateurs, dont le pouvoir d’achat s’est considérablement affaibli, qui paient le prix de cette cupidité, regrette-t-elle.

La députée demande au gouvernement quelles mesures il prévoit de prendre en urgence pour mettre fin à ces pratiques des compagnies pétrolières. Elle appelle à renforcer les attributions du Conseil de la concurrence pour assurer une meilleure surveillance des prix des carburants et sanctionner en cas d’infractions, tout en soutenant les couches vulnérables.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Prix - Carburant - Fédération de la gauche démocratique (FGD) - Parlement marocain

Aller plus loin

Carburants : le paradoxe marocain face à la baisse des cours mondiaux

Le Maroc reste dans le peloton de tête des pays africains où les carburants coûtent le plus cher, bien loin de la tendance à la baisse observée sur les marchés internationaux.

Maroc : la vente sauvage de carburant inquiète

Dans une plainte à la ministre de la Transition énergétique et du développement durable, la Fédération nationale des propriétaires, commerçants et gestionnaires de...

Maroc : les distributeurs de carburants sous surveillance

Après une analyse détaillée, le Conseil de la concurrence formule plusieurs recommandations pour améliorer la transparence et la compétitivité du marché des carburants.

Maroc : vers une baisse durable des prix du carburant ?

Les cours du pétrole s’effondrent à l’international, et ce, depuis mars 2023. Cette tendance à la baisse produira-t-elle un impact sur les prix des carburants au Maroc ?

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : les discours radicaux dans les mosquées inquiètent

La députée du parti Fédération de la Gauche démocratique, Fatima Tamni, a interpelé le ministre des Habous et des affaires islamiques, Ahmed Toufiq, au sujet de l’exploitation des tribunes des mosquées pour diffuser des discours radicaux contre les...

Autoroutes du Maroc : retards et dysfonctionnements inquiètent

Le retard observé dans la réalisation de certains projets d’autoroutes inquiète le parlement marocain qui a interpellé le premier responsable de la Société nationale des autoroutes pour avoir des explications sur cette situation.

Maroc : 30 députés éclaboussés par des affaires de corruption

Au total, 30 députés marocains sont poursuivis par la justice en leur qualité de président de commune pour leur implication présumée dans des affaires de corruption, de dilapidation de deniers publics, de chantage, et de falsification de documents...

Maroc : la liste des députés poursuivis pour corruption s’allonge

Trois députés marocains viennent d’être déférés devant la justice pour corruption. Déjà une vingtaine de parlementaires sont poursuivis en justice pour des faits de corruption et dilapidation des deniers publics.

Pourquoi le Maroc importe-t-il des déchets européens ?

Interpelée au parlement sur l’importation des déchets depuis l’Europe, Leila Benali, la ministre de la Transition énergétique et du développement durable, a expliqué que cette opération est économiquement très rentable, assurant qu’elle n’aura aucun...

L’état alarmant des autoroutes marocaines inquiète

Le réseau autoroutier du Maroc est mal entretenu et n’offre pas des garanties de sécurité aux usagers de la route. C’est ce que révèle entre autres un récent rapport sur la gestion de la Société nationale des autoroutes du Maroc (ADM).

Maroc : du changement en vue pour l’impôt sur le revenu

Au Parlement, Fouzi Lekjaa, ministre délégué auprès du ministre de l’Économie et des Finances, chargé du Budget, a annoncé que le gouvernement d’Aziz Akhannouch prévoit d’engager une révision de l’impôt sur le revenu (IR) dans le prochain projet de loi...

Coupe du monde 2030 : un détail qui fait jaser au Maroc

Le ministre de l’Éducation nationale, de l’enseignement primaire et des sports, Chakib Benmoussa, a été interpelé par des députés au sujet de l’absence de l’identité marocaine dans le slogan de la coupe du monde 2030 que le Maroc organisera...

Maroc : le débat sur l’interdiction de TikTok s’invite au parlement

Plusieurs députés marocains appellent à l’interdiction de TikTok au Maroc. Ils s’inquiètent de la qualité des contenus publiés sur ce réseau social chinois qui, selon eux, constitue un danger pour la jeunesse.

ADN au Maroc : vers un fichage incontrôlé ?

L’utilisation à des fin illégales des empreintes et des échantillons d’ADN des Marocains, prélevés dans le cadre des enquêtes criminelles, préoccupe des parlementaires qui ont interpelé le gouvernement à ce sujet.