
Au Maroc, trafic de palmiers
Au Maroc, l’Association des amis de l’environnement a dénoncé l’arrachage de centaines de palmiers dans la région de Zagora, destinés à embellir les rues des villes du nord et...
Le « Mouvement Maroc Environnement 2050 » poursuit sa croisade contre la plantation de palmiers dans les zones urbaines de Marrakech, de Tanger, Agadir et dans d’autres villes marocaines.
Alors qu’il avait déjà lancé depuis 2021 des campagnes de pression pour arrêter la plantation de palmiers dans les centres urbains, y compris des campagnes de sensibilisation sur les réseaux sociaux et des mémorandums adressés aux autorités dans les villes, où il a observé une prolifération de ces arbres ces dernières années, le « Mouvement Maroc Environnement 2050 » dit constater que le phénomène persiste. La plantation aléatoire de palmiers s’est étendue des villes du sud-est du pays en passant par Marrakech et que ces arbres sont désormais plantés dans plusieurs villes côtières, de Tanger au nord jusqu’à Agadir au centre du royaume, fait savoir l’association. Or, les palmiers sont « coûteux » et « ne nous fournissent pas l’ombre nécessaire ni les services écologiques que procurent les arbres, tels que l’absorption du dioxyde de carbone, la purification de l’air, la production d’oxygène, la protection contre les inondations, la stabilisation du sol et la prévention de l’érosion », déplore-t-elle.
À lire : Maroc : les écologistes s’insurgent contre l’invasion des palmiers américains
For de ces constats, le Mouvement poursuit sa croisade contre la plantation de palmiers en dehors des oasis. L’association considère cette pratique comme une « erreur territoriale environnementale grave » et un « crime environnemental majeur à l’encontre des Marocains d’aujourd’hui et de demain ». Cette nouvelle campagne a reçu une large adhésion des militants sur les réseaux sociaux. Ceux-ci ont pour leur part dénoncé l’enthousiasme des responsables de leurs villes pour la plantation de palmiers, appelant plutôt à planter des arbres ombragés adaptés aux spécificités de leurs villes.
À lire :Maroc : la société civile s’oppose à la plantation aléatoire des palmiers
« La question de la reforestation est essentielle et vitale, sachant que les statistiques indiquent que 73 % des Marocains vivront en ville à l’horizon 2050 », a précédemment déclaré Salima Belmokadem, présidente du Mouvement, évoquant l’urgence d’équiper « les villes en fournissant un nombre d’arbres selon les normes internationales, proportionnellement à la quantité de gaz à effet de serre produits par le Maroc ; sachant que nous avons une pollution élevée… à Casablanca, par exemple, 20 % des Casablancais souffrent d’asthme, et à Kénitra, une grande partie des enfants utilisent des inhalateurs ».
Aller plus loin
Au Maroc, l’Association des amis de l’environnement a dénoncé l’arrachage de centaines de palmiers dans la région de Zagora, destinés à embellir les rues des villes du nord et...
Dans une correspondance adressée à la présidente de la commune de Rabat, Salima Belmokadem, présidente du mouvement Maroc Environnement 2050, appelle à la limitation de la...
La capitale économique du Royaume délaissera peu à peu les palmiers pour des arbres plus adaptés à la biodiversité. C’est la promesse faite par le Wali Mohamed Mhidia à Salima...
La ville de Marrakech est célèbre pour ses palmiers majestueux. Mais une nouvelle tendance inquiète les défenseurs de l’environnement : la plantation de palmiers sur les toits...
Ces articles devraient vous intéresser :