Moteur de la croissance, la reprise de la consommation des ménages est hypothétique malgré un petit rebond à la fin du confinement. Les dépenses des ménages se sont établies à 43 milliards de dirhams de moins au cours des trois premiers trimestres, par rapport à la même période de 2019.
Ce recul se justifie non seulement par la perte de revenus liée à la crise sanitaire qui a rogné leur pouvoir d’achat mais également, par le niveau élevé d’incertitudes et la situation sur le marché du travail, rapporte L’Économiste.
S’agissant des dépenses des ménages, elles devraient connaître une chute au 1ᵉʳ trimestre 2021 contre une augmentation des achats de biens alimentaires et manufacturés par rapport au 4ᵉ trimestre. En ce qui concerne les dépenses de restauration et de transport, elles se sont légèrement repliées.
Quant aux dépenses de loisirs, elles continuent d’être pénalisées par la crise. Selon le même journal, les Marocains ne comptent pas dépenser leur épargne en pleine pandémie mais plutôt après la crise.
La même source précise que « l’arrivée à échéance de certaines mesures de soutien et la persistance de la crise pourraient entraîner une hausse des faillites, qui étaient jusqu’ici allégées par les liquidités mises à la disposition des entreprises. Cette situation devrait impacter le taux de chômage, établi déjà à 12,7 %, ralentir la consommation des ménages et pénaliser l’investissement privé. Le journal rappelle par ailleurs que les placements liquides se sont élevés à 46 milliards de dirhams sur les comptes courants et d’épargne pour un encours global de 620 milliards de DH à fin novembre.