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Maroc : hausse du niveau de vie
Le niveau de vie au Maroc a augmenté à un taux annuel de 2,7 % entre 2013 et 2019, contre 3,6 % entre 2007 et 2014, indique le Haut-commissariat au Plan (HCP).
Depuis 2019, les écarts sociaux se sont davantage creusés entre les zones urbaines et rurales au Maroc, révèle l’enquête nationale sur le niveau de vie des ménages 2022-2023.
Menée par le Haut-commissariat au plan (HCP), cette enquête relève des disparités profondes de revenus entre les zones rurales et urbaines, sachant que le revenu annuel moyen par ménage est de 89 170 dirhams. Alors qu’en zone urbaine, ce revenu a atteint 103 520 dirhams, il a chuté à 56 047 dirhams en milieu rural, note l’étude, soulignant les inégalités marquantes entre ces deux zones, du point de vue économique et en termes d’emploi, d’éducation et d’infrastructures.
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D’après l’enquête du HCP, 72 % des ménages marocains gagnent un revenu inférieur à la moyenne nationale. Un taux qui confirme le niveau de vie encore très bas de la majorité de la population et une concentration de la richesse dans les mains d’une minorité, analyse L’Économiste. En zone urbaine, les salaires font 36,4 % des revenus, et seulement 29,5 % en zone rurale. Cette différence est due à la prédominance de l’informel et de l’agriculture en milieu rural où les revenus sont irréguliers et moins élevés.
L’étude met également en évidence un creusement des écarts sociaux, notant un rapport de 7,1 entre les revenus les plus élevés et les plus bas, en hausse par rapport à 2019 où un ratio de 6,2 était enregistré. Des mesures sont envisagées pour réduire ces inégalités et promouvoir la justice sociale et une croissance plus inclusive. Parmi elles, l’augmentation du salaire minimum et la régularisation des emplois informels figurent en bonne place.
Cette solution permettra d’améliorer la situation des ménages à faibles revenus. Des réformes structurelles doivent être également engagées dans les secteurs de l’agriculture et des services, où l’informel est prédominant, afin d’améliorer les conditions de travail et la rémunération. Pour soutenir les ménages les plus vulnérables, l’extension de la couverture sociale et la généralisation de l’assurance maladie s’avèrent nécessaires.
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La réduction durable des inégalités devrait aussi passer par la création d’entreprises et la dynamisation du marché du travail. Dans ce sens, l’État pourrait accorder des incitations fiscales, faciliter l’accès au financement et accompagner les jeunes entrepreneurs. En outre, les autorités devraient revoir leurs politiques publiques en priorisant des secteurs stratégiques tels que l’innovation technologique, l’économie verte et l’industrialisation locale, pour réduire les écarts territoriaux et garantir une meilleure redistribution de la richesse.
Aller plus loin
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