Les mauvaises habitudes ont la peau dure. Alors que l’Aïd Al-Adha (21 juillet) coïncide avec le début, prématuré, de la campagne électorale, bon nombre de professionnels des élections s’activent sur le terrain pour capter l’électorat. Pour parvenir à leurs fins, ils ont conclu, très rapidement, des marchés avec les éleveurs des moutons pour distribuer le bétail à leurs clients-électeurs, rapporte Assabah. Ils recensent déjà leurs clients-électeurs via des intermédiaires.
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Des associations proches du PJD, des parlementaires, des politiques et des présidents de communes saisissent cette occasion pour collecter des dons afin d’offrir le mouton de l’Aïd aux familles démunies. Mais cette pratique pose un problème de légalité. Il est connu de tous que la collecte des dons est régie par une loi relative à l’appel à la générosité publique qui nécessite une autorisation préalable du gouverneur ou du wali. Une faveur est uniquement accordée aux associations d’utilité publique : elles ne sont pas tenues de recevoir l’autorisation délivrée par les autorités locales pour distribuer des dons.
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Selon le dirigeant d’un parti politique, le législateur avait encadré la collecte de l’argent destiné à des actions de bienfaisance pour éviter qu’il ne soit détourné à d’autres fins personnelles ou collectives. L’appel à la générosité publique est soumis à une procédure de demande d’autorisation qu’il faut déposer auprès du secrétariat général du gouvernement, conformément à la loi précitée, explique-t-on.