La devise marocaine s’est appréciée de 0,44% face à l’euro et s’est dépréciée de 0,69% vis-à-vis du dollar américain, au cours de la période allant du 02 au 08 mai. C’est ce que précisent les indicateurs publiés par Bank Al-Maghrib (BAM).
L’activité bancaire est plus florissante au Maroc qu’en France. Pendant que la rentabilité des banques françaises est limitée à 6.2%, celle des banques nationales au Maroc tutoie les 11%.
En 2018, 14 milliards ont été engrangés par les 9 grands groupes bancaires marocains, contre 9 milliards, il y a 10 ans, indique Medias24.com. Ce chiffre, qui donne le tournis, avoisine les 11 milliards de DH, même si l’on réduisait le périmètre à l’activité bancaire exercée au Maroc. Les capitaux propres de ces groupes bancaires s’évaluent à 128 milliards de DH, pour un taux de rentabilité de 10.8%, contre 9.8%, en 2016 (124 milliards, en 2016). Au regard de ces résultats, tout porte à croire que les actionnaires profitent bien de leurs investissements, en dépit des contraintes et de la réglementation du marché financier.
En prenant en compte ce taux qu’affichent les banques marocaines, le résultat est surprenant avec les données de 2017 de la banque française. L’écart est vertigineux. Même si ces banques ont réalisé 30.5 milliards d’euros de bénéfice, leur taux de rentabilité des fonds propres se limite à 6,2%, contre 10,8%, au Maroc.
Pour ce qui concerne la marge d’intermédiation, elle est plus intéressante au Maroc qu’en France. A preuve, elle est à 1.86%, sans les autres activités, contre 3,87%, au Maroc. En intégrant ces activités, à savoir titres et trésorerie interbancaire, la marge globale descend à 1,14% contre 2,98%, soit presque 3 fois celle des banques françaises.
En dépit des marges d’intermédiation marocaines élevées, celles-ci supportent bel et bien un risque plus élevé. Le taux d’impayés bancaires s’élève à 7,3% de l’encours des crédits, contre 3,4%, en France. Ces impayés sont couverts par des provisions à hauteur de 69%, au Maroc, contre 61%, en France. Mais, in fine, et, malgré un taux d’impayés élevé, les banques marocaines arrivent à dégager une rentabilité élevée de 10%. En fin de compte, 60% de ces bénéfices sont empochés, chaque année, par les actionnaires, sous forme de dividendes, fait observer la même source.
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