Dans une interview donnée à la chaîne Al Hurra, Khiame a regretté l’absence d’échanges d’informations avec l’Algérie, contrairement aux autres pays de la région ou avec l’Europe et les Etats-Unis.
« Le Maroc, en tant que pays engagé dans la lutte contre le terrorisme, ne ménage aucun effort pour échanger des informations d’ordre sécuritaire avec tous les pays. », a déclaré le directeur du BCIJ, estimant qu’il est dans son devoir « de défendre les citoyens marocains, algériens, tunisiens et mauritaniens. Sauf que le manque de coopération avec l’administration algérienne pourrait être problématique dans le futur ».
Interrogé sur les accusations de non-respect des droits de l’homme, Abdelhak Khiame affirme qu’il demande systématiquement une autorisation à la justice avant de placer une personne sous surveillance. « Les moyens que nous utilisons sont tous légaux et nous ne surveillons pas tous les citoyens. Dans le cas où nous avons des suspicions concernant quelqu’un, nous demandons une autorisation pour pouvoir le surveiller ».
Il a également dressé un bilan de l’action du BCIJ depuis sa création il y a trois ans. En tout, 47 cellules terroristes ont été démantelées dont 42 ont un lien direct avec Daech et 701 personnes ont été arrêtées. De plus, 85 personnes de retour de Syrie ou d’Irak ont été incarcérées à leur retour au Maroc. A ce propos, Khiame regrette qu’il n’y ait pas la même procédure dans les autres pays, notamment en Europe, où la plupart des terroristes ayant mené des attaques avaient fait un séjour dans cette zone de conflit.