Le Sahara marocain est encore une fois au centre d’une querelle entre le Maroc et l’Algérie. Hier, le royaume a dénoncé vigoureusement les manoeuvres de ce pays concernant cette question, affirmant qu’il a « perdu toute crédibilité au Conseil des droits de l’Homme (CDH) comme il l’a perdu en Afrique ».
Réagissant à une déclaration de la délégation algérienne sur le Sahara, le chargé d’affaires du Maroc à Genève, Hassan Boukili, a estimé que « la nouvelle stratégie algérienne devant le conseil consiste à se cacher derrière des pays comme la Namibie pour s’attaquer à l’intégrité territoriale du Royaume », rejetant « les fausses pressions et le harcèlement que l’Algérie tente d’exercer sur le Bureau du Haut-Commissaire au sujet du Maroc ».
Pour le responsable marocain, ce pays doit plutôt se préoccuper de son maigre registre national dans ce domaine, dénonçant « l’attitude hypocrite de certains Etats qui critiquent les droits de l’homme chez les autres et qui les bafouent chez eux », relevant que c’est du côté algérien qu’il faut chercher un déficit en matière des droits de l’Homme.
A titre d’exemples, Boukili a cité les dizaines de milliers de disparitions forcées en Algérie, le déni du droit à l’autodétermination des populations kabyle et mozabite, le refus de recevoir le Rapporteur spécial sur la Torture, le Groupe de travail sur les disparitions forcées et le Groupe de travail sur la détention arbitraire ainsi que les ONG internationales des droits de l’homme.