L’Algérie a accusé le Maroc de réduire sa part des eaux de l’« Oued Guir », qui s’étend du territoire marocain au territoire algérien. Autre point de friction entre les deux pays : les barrages. Selon l’Algérie, le barrage marocain de Kaddoussa est la principale cause de la réduction du débit d’eau vers le barrage algérien de Jorf Lasfar, l’un des plus grands barrages du pays. Cette situation n’est pas sans conséquence : une catastrophe environnementale serait survenue en raison de la baisse du niveau de l’eau dans le barrage, entraînant la mort de poissons et la migration d’oiseaux.
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Ce n’est pas la première fois que l’Algérie porte ces genres d’accusation contre le Maroc. Depuis Ljubljana (Slovénie), Taha Derbal, ministre algérien de l’Hydraulique, avait en octobre dernier accusé le Maroc de détruire les eaux de surface transfrontalières. « Les régions ouest et sud-ouest de l’Algérie subissent des effets négatifs résultant des pratiques de l’État voisin, le Maroc, obstruant et détruisant les eaux de surface transfrontalières », avait-il affirmé dans une allocution prononcée lors des travaux de la 10ᵉ Réunion des Parties à la Convention sur la protection et l’utilisation des cours d’eaux transfrontalières et des lacs internationaux, selon l’agence officielle APS.
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À l’en croire, la contamination des eaux entrantes en Algérie à partir du Maroc a notamment détérioré la qualité des eaux du barrage Hammam Boughrara dans la wilaya de Tlemcen, à cause de la contamination des eaux provenant des territoires marocains. Taha Derbal ajoutera que la forte réduction des eaux de l’oued Ghir du fait de la construction, côté marocain, du barrage de Kadoussa a entrainé l’assèchement du lac du barrage de Djorf Torba situé sur le territoire algérien. Il s’agit d’un « assèchement méthodique » de cet important barrage, avait-il dénoncé.