Dans une publication intitulée "Où est la justice ?" pour les femmes transgenres marocaines ? », Human Rights Watch dénonce les lois "homophobes" du Maroc et "la vie précaire des personnes LBGT au Maroc", rapporte Morocco World News. S’inspirant du podcast AfroQueer intitulé "Une nuit à Marrakech", HRW relève l’incapacité du gouvernement marocain à protéger les personnes queer et trans contre le harcèlement et la discrimination.
L’organisation relate l’histoire de Manal, une femme trans marocaine. Celle-ci avait demandé l’asile en Europe après une interpellation en 2019 à Marrakech. Son interpellation fait suite à un accident de voiture. "Lorsque la police est arrivée, ils ont arrêté Manal, l’ont harcelée à cause de son orientation sexuelle, puis ont révélé son identité en publiant des photos d’elle et une copie de sa carte d’identité en ligne, en violation des lois marocaines sur la confidentialité", détaille HRW. Par la suite, elle a été non seulement victime de harcèlement mais a dû également affronter le rejet des membres de sa famille.
"Il y a beaucoup d’homosexuels au Maroc, mais ils doivent se cacher. Ils ne peuvent pas dire ouvertement "Je suis gay" - ils doivent cacher ce qui ils sont", fait savoir Manal. Au Maroc, l’homosexualité est sévèrement punie par la loi, notamment le code pénal en son article 489. Les contrevenants sont passibles d’une peine d’emprisonnement de six mois à plusieurs années et d’une amende de 120 dirhams (12 dollars) à 1 200 (120 dollars).