Un établissement catholique flamand propose un cours d’arabe obligatoire à ses élèves de dernière année, une initiative inédite en Belgique.
Engouement. D’aucuns s’accordent à constater l’engouement des Marocains à l’apprentissage de la langue espagnole. Un engouement qui est en perpétuelle croissance et qui se manifeste aussi bien au sein des établissements scolaires que des instituts culturels espagnols, installés à travers le Maroc.
Il suffit de savoir, en effet, que pour leur présente rentrée scolaire, prévue ce jeudi, la dizaine d’établissements scolaires sous tutelle de l’Etat espagnol verront l’effectif global de leurs élèves, des Marocains pour l’essentiel, passer à plus de 4500 au lieu de seulement 4242 au titre de l’année scolaire 2003/2004. Soit une progression de 5%, fait observer Javier Munôz Sanchez Brunete, Conseiller à l’Education à l’ambassade d’Espagne au Maroc.
Celui-ci précisera que la scolarité dans les établissements relevant de sa compétence commence dès l’âge de 3 ans pour se prolonger jusqu’au baccalauréat. En atteignant ce niveau, les lauréats de ces établissements scolaires se voient accorder une bourse de la part du gouvernement central de Madrid en vue de leur permettre de poursuivre leurs études supérieures dans des universités ou instituts en Espagne, cette fois-ci. L’occasion pour le Conseiller à l’Education de souligner que pas moins de 99% des bénéficiaires de ces bourses sont de nationalité marocaine. Les élèves scolarisés dans nos établissements ont accès aux universités espagnoles étant donné qu’ils ont suivi leurs études dans notre système éducatif, nous a indiqué Javier Munôz.
Abordant la question du coût de la scolarité au sein des établissements éducatifs espagnols, celui-ci estimera qu’il est raisonnable. Les frais de scolarité, nous a-t-il fait savoir, ne dépassent pas les 6400,00 dh par élève et par année, en ce qui concerne les établissements situés dans les provinces du nord du Royaume, et sont de 9000,00 dh, pour ceux qui se trouvent à Rabat et à Casablanca.
Du côté de l’Etat espagnol, poursuit notre interlocuteur, ce coût est estimé à environ 50.000,00 dh par an. Le budget global que le ministère espagnol de l’Education, la Culture et du Sport affecte à ses activités au Maroc s’élève, quant à lui, à un peu plus de 24 millions d’euros par an.
Il est à savoir que les dix établissements scolaires entrant dans cette catégorie et qui comprennent écoles et lycées, sont répartis entre Casablanca, El Hoceima, Larache, Nador, Rabat, Tanger (2), et Tétouan qui en compte trois.
Le directeur de l’Institut Cervantes de Rabat et coordinateur du réseau de ces instituts au Maroc, en la personne de Xabier Markiegi Candina, fait un constat similaire quant à cet engouement. Dans un entretien accordé à notre journal précédemment, celui-ci estime que "comme partout dans le monde, l’apprentissage del’espagnol est à la mode au Maroc".
Pour mesurer l’importance de cet engouement, et surtout la demande dont il se traduit de la part des ménages marocains, Xabier Markiegi donnera l’exemple de la précédente rentrée scolaire/culturelle et pour laquelle il affirmait avoir besoin de pas moins de six (6) salles supplémentaires pour pouvoir donner suite à la totalité des demandes d’inscription déposées auprès des services des différents cinq (5) Instituto Cervantes qu’abrite le Maroc. Lesquels, nous confiait-il, totalisent plus de 8000 élèves adultes par an et dont une grande partie est partagée entre les Instituto Cervantes de Casablanca, Tanger et de Rabat et ce, à raison d’environ 2200 pour chacun d’eux. Les deux instituts restants, à savoir de Fès et Tétouan, se partagent le reliquat, soit un peu moins d’un millier d’élèves, pour le premier, et un peu plus d’un millier pour le second.
Mokhtar Ghailani - Libération
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