"Le Maroc s’est inscrit dans une démarche volontariste avec un rythme élevé pour construire une démocratie, aller vers un plus grand respect des libertés, le respect des droits de l’homme, une égalité homme-femme, et construire un Etat de droit", a déclaré M. Jettou devant le Center for Strategic and International Studies (CSIS), un groupe de réflexion à Washington.
Parmi les mesures annoncées mercredi, le Premier ministre a notamment mentionné "la suppression d’une cour d’exception qui est la cour spéciale de justice, qui ne garantissait pas totalement la défense des accusés devant cette cour".
Il a souligné que les trente-trois personnes libérées mercredi sur ordre du roi Mohammed VI avaient été impliquées dans "des affaires de terrorisme et de non respect de la loi".
Les condamnations des journalistes, dont le franco-marocain Ali Lamrabet, avaient pour la plupart été décidées par les tribunaux marocains peu après les attentats terroristes du 16 mai dernier, qui ont fait 45 morts à Casablanca.
Une loi antiterroriste, jugée liberticide par les associations de défense des droits de l’Homme, avait été adoptée par le parlement marocain peu après ces événements, permettant de poursuivre plusieurs journalistes, notamment pour publication de textes émanant d’islamistes radicaux.
Aucun des nombreux islamistes lourdement condamnés dans le cadre de l’enquête qui a suivi ces attentats, au cours des derniers mois, n’est concerné par les mesures de grâce annoncées mercredi.
AFP