Le groupe Orange ambitionne de renforcer ses investissements au Maroc où il emploie déjà quelque 3 500 personnes. Le géant français des télécoms place le royaume au cœur de sa stratégie d’expansion en Afrique et au Moyen-Orient.
Après sa rencontre avec le Medef (patronat français) en septembre dernier, afin de drainer des investissements étrangers, le management de l’ONA a mis le cap sur Madrid cette fois-ci. Accompagné de son staff, Bassim Jaï Hokimi, PDG du groupe, aura séduit le milieu des affaires espagnol, auquel il s’est adressé en anglais.
“Je veux surtout attiser votre curiosité pour le Maroc”, a-t-il lancé devant un parterre de chefs d’entreprise réunis dans l’un des nombreux locaux de l’Institut Empresa. Les applaudissements fusaient de partout. Pour convaincre les opérateurs espagnols d’investir chez nous, le management de l’ONA a mis en avant la modernisation de l’environnement de l’entreprise. “Le code du travail, les projets d’infrastructure, les ALE... tous les ingrédients de réussite des investissements sont actuellement disponibles au Maroc”, a indiqué Hokimi lors de sa présentation les 29 et 30 novembre dernier. Afin d’encourager les investissements, la holding entend créer en son sein même, un fonds d’appui dédié aux opérateurs étrangers. Ce fonds leur assurera une aide, notamment pour l’accès au financement à travers Attijariwafa bank. “Nous sommes actuellement en train d’étudier et de repérer les opérations qui peuvent en bénéficier. Nous privilégierons celles d’une certaine taille et focaliserons les efforts sur des secteurs déterminés”, explique Hokimi. Pour le groupe, il n’est pas question de se disperser. En effet, l’ONA s’intéresse davantage à des secteurs tels que l’énergie, les nouvelles technologies, l’outsourcing ou encore le tourisme et l’environnement.
Pour illustrer ses propos, Hokimi cite quelques exemples de “success stories” espagnoles sur le territoire marocain. Les plus connues restent certainement celles de Méditel qui appartient à l’opérateur hispanique Téléfonica et Altadis (Tabac). Dans le domaine financier et bancaire, c’est le partenariat entre Attijariwafa bank et Banco Santander (la plus grande en Espagne) qui a été mis en avant pour expliquer aux opérateurs la valeur ajoutée d’investir au Maroc.
Signalons que pour approcher les hommes d’affaires espagnols, la holding a fait appel à l’Institut Empresa. Il s’agit d’une école d’affaires mondialement connue et qui met annuellement sur le marché l’essentiel des hauts cadres et chefs d’entreprise en Espagne. Bien que classé troisième parmi les meilleures “business schools” dans le monde, l’Instituto de Empresa n’est pas connu des étudiants marocains. “Il n’y en a eu que deux, voire trois ces dernières années”, affirme Celia de Anca, directrice de Empresa. Celle-ci compte beaucoup sur la visite du staff de l’ONA et sur la convention signée entre les fondations des deux entités (ONA et Empresa) pour faire connaître cette école au Maroc.
Naoufal BELGHAZI - L’Economiste
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