Ismail Ben Otmane est arrivé en France après avoir passé trois années au lycée Al Jabr de Casablanca au Maroc et obtenu son baccalauréat STMG. Une fois dans l’hexagone, il a fait une classe préparatoire ECT au lycée Notre-Dame du Grandchamp, à Versailles. Pourquoi avoir choisi d’aller en prépa ECT ? « J’ai décidé d’aller en prépa dès la classe de 1ᵉre. D’abord, j’aimais beaucoup les matières enseignées en STMG, mais je ne savais pas trop quel métier je voulais exercer plus tard, la prépa me permettait de garder toutes les portes ouvertes tout en me donnant la chance d’intégrer des écoles très prestigieuses », a-t-il confié dans une interview accordée à Major-Prépa. Il ajoutera qu’il a fait ce choix pour se dépasser et être dans un milieu stimulant intellectuellement.
À lire : France : nouvel exploit des Marocains aux concours des écoles d’ingénieurs
Avec des méthodes de travail efficaces, Ismail brille pendant ces deux années de prépa. « Pendant mes deux années de prépa, j’ai eu de bonnes notes dans la plupart des matières, mais j’ai continué à travailler. J’avais aussi un rang honorable aux concours blancs organisés par Grandchamp. Bien sûr, il m’arrivait comme tout le monde d’avoir des accidents dans certaines matières, ce qui m’a permis d’améliorer mes méthodes de travail au fur et à mesure et de prendre du recul. » Il confie avoir travaillé à peu près 4 heures les soirs de la semaine et 6 heures le samedi. « Je ne travaillais presque jamais le dimanche matin pour me reposer, car je dormais souvent tard en semaine ».
À lire : Bruxelles : deux marocaines en finale d’un concours scientifique international
Ces méthodes de travail lui ont permis de « gagner en productivité et d’aborder sereinement les concours ». « Je focalisais mes efforts principalement sur les matières “fiables” comme les maths, le droit et les langues et je commençais toujours par les matières qui me plaisaient pour me motiver », a-t-il précisé. Il poursuit : « En maths, pas de secret, j’apprenais rigoureusement mon cours et je faisais et refaisais des annales. En langues, je faisais principalement de la grammaire et du vocabulaire, car la justesse de la langue est le principal critère d’évaluation. Les matières comme le management et l’économie-droit nécessitent, en plus de l’apprentissage du cours, des applications régulières pour gagner en rapidité et en précision ».
À lire : Les Marocains brillent au concours de Polytechnique
Ce travail acharné a été couronné de succès. Ismail finit 1ᵉʳ à HEC Paris à l’issue des épreuves écrites du concours. Un soulagement et une surprise pour le jeune Marocain. « J’ai beaucoup stressé à l’approche des résultats mais mon admissibilité à l’ESSEC m’a rassuré. En voyant mon rang à HEC, je n’y ai pas cru. J’étais convaincu qu’il s’agissait d’un bug du site au début. Au-delà de la joie ressentie, j’ai eu le sentiment que les efforts fournis pendant ces deux années avaient fini par payer. J’ai tout de suite appelé ma famille et mes proches pour leur annoncer la nouvelle. On ne s’attend pas du tout à un tel rang, surtout lorsqu’on est convaincu d’avoir raté quelques épreuves. »