Les premières prières qui annoncent le début du mois de ramadan ont résonné mercredi soir à la mosquée Averroès, située à la Paillade, un quartier populaire de Montpellier. Le premier responsable des lieux, entend faire de cette période, un moment d’échanges et d’ouverture vers l’extérieur. « Que les gens sachent comment se déroule le ramadan. On prépare aussi un iftar – repas du soir – délocalisé dans un lieu public où chacun pourra venir », indique Lhoussine Tahri.
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Les responsables de la mosquée attendent cette année environ 3500 fidèles. L’encadrement religieux d’un nombre si important de fidèles demande d’avoir les ressources humaines nécessaires. Mais les imams expérimentés qui viendront du Maroc, d’Algérie, de Turquie pour prêter main-forte sont toujours bloqués dans leurs pays pour des raisons de visas – la France faisant partie des pays européens ayant restreint le nombre de visas octroyés aux ressortissants de certains pays − dont le Maroc. « Beaucoup de mosquées me demandent des imams, j’espère que ça va s’arranger », insiste Lhoussine Tahri, visiblement contrarié par la situation, rapporte Midi Libre.
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« Les autorités doivent faciliter l’arrivée de ces récitateurs venus uniquement pour le mois de ramadan. Former nos propres récitateurs locaux demande du temps, nous y travaillons », précise son équipe. En attendant la venue des prédicateurs, la mosquée essayera au mieux d’aider ses fidèles à vivre ce temps de prières et de partage sans déranger le voisinage.« Nous nous efforcerons au mieux d’en limiter les conséquences sur la tranquillité publique par des appels répétés à la communauté », indiquent les responsables de la mosquée Averroès qui, malgré l’inflation, ont placé ce mois sous le signe de « la solidarité et du vivre ensemble ».