Hisham L., fils d’un père marocain et d’une mère japonaise a été arrêté, mis en examen puis placé en détention provisoire dans le cadre du démantèlement d’une cellule informelle de militants d’ultradroite fin novembre. Cet apprenti boulanger de 20 ans est connu de la justice savoyarde. En mai dernier, il avait écopé de 8 mois de prison avec sursis. Son arrestation avait eu lieu en juin 2022 dans la rue, alors que vêtu d’une tenue du Ku Klux Klan, il était en train de menacer des voisins avec une arme de type airsoft. Le 4 juin dernier, il a été interpellé pour avoir menacé son grand frère avec un couteau au domicile familial, non loin d’Aix-les-Bains (Savoie). « Je vais tous vous buter, sale sous-race », lance-t-il à sa sœur lors de l’intervention des gendarmes. Lors de son placement en garde à vue, le jeune homme a exprimé sa haine au mélange de culture « opposée ». Présenté en comparution immédiate le 8 juin, il se voit infliger un an de prison ferme pour les violences commises contre son frère.
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Lors d’une perquisition à son domicile, les enquêteurs tombent sur une carabine, un fusil, la poudre blanche, une traduction de Mein Kampf en français dans son ordinateur, mais aussi des vidéos de l’État islamique sur les techniques pour tuer un homme à l’aide d’un couteau, ainsi que plusieurs tutoriels sur la confection d’explosifs. Il a révélé que les 4 g de poudre blanche retrouvés dans le garage de Hicham sont du TATP, un puissant explosif. Cette nouvelle révélation donne lieu à l’ouverture d’une enquête préliminaire par le parquet national le 15 juin 2023. 3 juillet : nouvelle perquisition. Les enquêteurs découvrent des produits nécessaires à la confection du TATP, des munitions, ainsi qu’un drapeau inspiré d’un mouvement fasciste et antisémite des années 1930. Nouvelle audition : Hisham L. définit ainsi ses opinions : « autoritarisme, racialisme, eugénisme, national-socialisme », fait savoir Le Parisien. Interrogé sur la fabrication d’explosifs, il dit se défendre contre « les voyous, les racailles, les terroristes, ceux qui foutent le désordre ».
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« Ces éléments, mis en lien avec la confection de TATP et de l’idéologie ultradroite de l’intéressé, laissaient donc craindre un passage à l’acte terroriste », synthétise le PNAT. Son avocat prend sa défense. « Cet homme n’a jamais eu de véritable projet terroriste, évacue Romain Ruiz. Quelles que soient ses idées, il n’a pas à subir les errances d’un parquet antiterroriste qui a manifestement cassé sa boussole. « Les trois autres membres du réseau de trafiquants d’armes dans la mouvance extrémiste seront interpellés dans le cadre d’une opération de cyber-infiltration. Soupçonné d’avoir envoyé par colis la carabine d’Hisham L., Émilien K., l’homme qui, derrière l’alias « John Doe » (« Monsieur X » en anglais) a été arrêté le 14 novembre par les policiers. Ce soldat de 21 ans indique avoir débuté son trafic à compter de 2021 et avoir empoché entre 10 000 et 15 000 euros. Jean-Paul C., un policier à la retraite de 58 ans, est son principal fournisseur en armes.
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Lors d’une perquisition au domicile de celui qui a fini sa carrière dans un service de renseignement, les enquêteurs ont découvert plus de 60 armes, plusieurs chargeurs, des drapeaux frappés d’une croix gammée ou bien encore une édition en allemand de Mein Kampf. Kader (le prénom a été modifié) est le quatrième membre du réseau. Il aurait servi d’intermédiaire à Émilien K. pour le trafic d’armes. « En gros, il disait que si on s’en prenait à une mosquée, les banlieues allaient chauffer. Il disait que, comme en 2005 quand un négro et un bougnoule sont morts, les cités étaient en flammes », a-t-il résumé cet entretien avec le militaire qu’il a rencontré en septembre. Et d’ajouter : « Il me parlait de tueries de masse, de mosquée, et d’armes en général ».