La première opération a permis de découvrir dans une maison dans la région de Nador plus de cinq tonnes de haschich enveloppées dans 150 ballots. Ensuite, environ deux autres tonnes ont été découvertes dans un camion de marchandises dans la banlieue de Casablanca le même jour. Avec ces sept tonnes de haschich, les saisies au cours de cette année s’élèvent à environ 127 tonnes, soit plus de deux fois le volume enregistré en 2020, informe la DGSN. La saisie de psychotropes venant d’Europe a quadruplé avec plus d’un million de comprimés saisis cette année, contre 271 000 sur les cinq premiers mois de 2020.
Ces saisies croissantes ont été rendues possibles grâce aux mesures relatives à l’état d’urgence sanitaire mises en place depuis mars 2020, et ayant « facilité le contrôle ». À cela s’ajoute « l’investissement dans la technologie » de détection aux frontières, et également « la coopération très importante avec les partenaires » internationaux dont la France et l’Espagne pour le haschich, les États-Unis pour la cocaïne.
Par ailleurs, les députés marocains ont voté le mercredi 26 mai, la loi permettant l’usage thérapeutique du cannabis, marquant ainsi une réforme majeure. Le texte sur « les usages licites du cannabis, médical, cosmétique et industriel », a été voté par la chambre des représentants avec 119 voix pour et 48 contre. Mais, l’usage récréatif demeure toujours interdit et passible de poursuites. En 2019, 55 000 hectares de cannabis ont été cultivés dans le Nord du Maroc, révèlent les chiffres des autorités marocaines. Quant aux revenus, ils sont passés d’environ 500 millions d’euros début 2000 à environ 325 millions d’euros en 2020. Un « chiffre d’affaires consolidé en Europe » d’environ 10,8 milliards d’euros.