La Grande mosquée de Paris exprime sa “stupéfaction” et crie à la "discrimination" après que le gouvernement a annoncé, lundi 4 mai, qu’il est prêt à envisager la date du 29 mai au lieu du 2 juin initialement communiquée. Cette modification d’agenda fait suite à la réaction de l’Église catholique sur la reprise des offices religieux.
Cette décision du gouvernement permettra aux Juifs de célébrer la fête du Chavouot, du 29 au 30 mai et aux catholiques et protestants de célébrer la fête de Pentecôte le 31 mai. Selon la Grande mosquée de Paris, la décision empêcherait de facto les musulmans de fêter l’Aïd El Fitr, le 24 mai.
Au cas où le gouvernement confirmerait la date du 29 mai, la grande mosquée de Paris annonce qu’elle demanderait “instamment aux pouvoirs publics de fixer la reprise des cérémonies religieuses au 24 mai, "pour tous les lieux de culte sans exclusion", indique un communiqué de l’institution.
"À défaut, la Grande mosquée de Paris se verra malheureusement dans l’obligation d’user de tous les moyens légaux pour défendre les intérêts moraux des musulmans de France", avertit l’institution. Elle n’exclut pas une saisine des juridictions compétentes pour dénoncer "un fait grave de discrimination manifeste".