Le premier ministre, Edouard Philippe, a annoncé lundi 4 mai 2020, que le gouvernement est prêt à envisager la date du 29 mai au lieu du 2 juin initialement communiquée, pour une reprise des offices religieux en France, dont les prières dans les mosquées.
"J’avais indiqué qu’il faudrait attendre le 2 juin pour que des offices et des prières ouverts aux fidèles puissent à nouveau se tenir dans les lieux de culte", déclare Edouard Philippe au Sénat, ajoutant qu’il sait que la période du 29 mai au 1ᵉʳ juin correspond, pour plusieurs cultes, à des fêtes ou à des étapes importantes du calendrier religieux. Le premier ministre fait allusion à la fête de Chavouot célébrée par les juifs du 29 au 30 mai, et à la Pentecôte célébrée par les catholiques et les protestants le 31 mai.
Il a assuré que si la situation sanitaire ne se dégrade pas au cours des premières semaines de levée du confinement, le gouvernement est prêt à étudier la possibilité que les offices religieux puissent reprendre à partir du 29 mai.
La Conférence des évêques de France avait réagi au plan de déconfinement, précisément à la date du 2 juin imposée aux catholiques et à tous les cultes au lieu du 11 mai. "Nous partageons le souci du gouvernement de limiter au maximum la propagation de l’épidémie, mais nous voyons mal que la pratique ordinaire de la messe favorise la propagation du virus et gène le respect des gestes barrières plus que bien des activités qui reprendront bientôt", avait-elle affirmé.
Le Conseil français du culte musulman (CFCM), lui, entend suivre les décisions des autorités sanitaires.