Dans le nord de l’Angleterre, Qari Asim, imam de la mosquée de Leeds dirigeant le Conseil consultatif national des mosquées et des imams (MINAB), a assuré que les vaccins anti-Covid-19 sont « halal ». Une information diffusée par une centaine de mosquées, surtout au cours de la prière du vendredi.
Étant l’un des pays les plus touchés par le virus avec près de 95 000 décès, le Royaume-Uni compte sur le vaccin pour éradiquer le fléau et sortir du confinement en cours. Néanmoins, un bilan du comité scientifique conseillant le gouvernement, a souligné un grand soupçon tant parmi les minorités que la population blanche. Ainsi, parmi les plus incrédules, 72 % sont des noirs, des originaires du Pakistan ou du Bangladesh. En outre, près de 2,8 millions de musulmans du Royaume-Uni, doutent de la teneur du vaccin en gélatine porcine ou en alcool, interdits par l’islam.
Pour mieux convaincre les populations, Nighat Arif, une médecin généraliste basée à Chescham, près de Londres, a diffusé l’image de sa vaccination dans son hijab sur les réseaux sociaux. Même réaction de la part de Samara Afzal, médecin à Dudley, dans les Midlands de l’ouest et l’imam Nuru Mohammed, imam de la mosquée de Birmingham.
Même si environ 5 millions de personnes, surtout les âgées et les soignants ont déjà reçu la première dose du vaccin au Royaume-Uni, « il y a un gros travail en cours pour traduire des informations et nous assurer qu’elles atteignent les populations qui comptent », a expliqué à la BBC, le docteur Harpreet Sood, qui mène cette campagne contre la désinformation pour le NHS, ayant érigé un centre de vaccination dans la mosquée de Birmingham. Par ailleurs, « dans cette pandémie, personne ne devrait jouer les boucs émissaires », a souligné l’imam Qari Asim.