Confortées par la déclaration des laboratoires, les instances religieuses ont pris la résolution de rassurer à leur tour les fidèles. En Indonésie, où la campagne de vaccination a démarré le mercredi 13 janvier, le Conseil des oulémas (MUI) avait attesté le vendredi 8 janvier, le vaccin du laboratoire chinois Sinovac « halal ». Ainsi, le président Joko Widodo s’est fait vacciner le premier, afin de montrer le bon exemple. En Malaise, les autorités religieuses ont déclaré le 23 décembre dernier, que l’injection du vaccin anti-covid-19 est autorisée, a indiqué Zulkifli Mohamed Al-Bakri, le ministre des Affaires religieuses, en tenant compte de l’avis du Conseil de la fatwa des Émirats arabes unis, présidé par le cheikh Abdullah Bin Bayyah, qui a lui-même reçu sa première dose du vaccin, rapporte saphirnews.
Même réaction de la part des autorités religieuses singapouriennes, de l’Association médicale islamique (BIMA) en Grande-Bretagne et du Conseil rabbinique des États-Unis ayant émis une recommandation favorable à une vaccination, précisant que la santé est une priorité. Même chose du côté juif, où en Israël, malgré l’opposition radicale de juifs orthodoxes aux vaccins, en moins d’un mois, quelque deux millions d’Israéliens ont déjà reçu une première injection du vaccin Pfizer/ BioNTech.
Toutefois, sans ou avec ingrédients « illicites », et en dehors des communautés juives et musulmanes, la vaccination pose polémique, comme le prouve la forte hésitation vaccinale en France. Mais, pour le pape François ayant reçu la première dose le mercredi 13 janvier dernier, « d’un point de vue éthique, tout le monde devrait se faire vacciner ». « C’est une option éthique. Parce que tu joues avec ta santé, tu joues avec ta vie, mais tu joues aussi avec la vie des autres », a-t-il avancé, en déclarant qu’« il y a sur ce sujet un négationnisme suicidaire que je ne saurais expliquer ».