Même si la demande espagnole en gaz augmente, l’Algérie sera en mesure de les satisfaire en cas de non-renouvellement par le Maroc du contrat de concession du gazoduc Maghreb-Europe, soutient Toufik Hakkar, le PDG de Sonatrach. Le dirigeant, conscient des tensions actuelles entre l’Algérie et le Maroc causées par les divergences sur le conflit au Sahara, affirme que l’Algérie ne se soumettra pas à un quelconque chantage du Maroc.
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Le journal espagnol El Mundo a annoncé il y a quelques semaines, que le roi Mohammed VI aurait instruit d’arrêter les négociations en vue du renouvellement dudit contrat. Les négociations se poursuivent normalement, démentent d’autres sources qui précisent qu’elles « portent notamment sur l’aspect technique et commercial du contrat ». Et d’ajouter : « On ne peut pas arrêter un contrat de ce genre du jour au lendemain ».
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Le gazoduc Maghreb-Europe permet d’approvisionner l’Espagne et le Portugal en gaz depuis l’Algérie via le Maroc. « Même si le Maroc décidait de ne pas prolonger la concession et d’arrêter de faire transiter du gaz par cette infrastructure, l’approvisionnement de l’Espagne est assuré », soutiennent des experts qui précisent qu’actuellement, Medgaz, appartenant à Sonatrach (51 %) et à Naturgy (49 %), transfère déjà plus de gaz que le Maghreb-Europe qui ne couvre que 15 % à peine de la consommation en Espagne.