Mohammed VI et Muhammadu Buhari parlent du Gazoduc Nigeria-Maroc
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L’avenir du gazoduc Maghreb-Europe va se jouer dans quatre mois, à l’expiration en autonome, de l’accord liant l’Algérie et le Maroc pour son exploitation. La tension entre les deux pays ne milite pas en faveur d’un renouvellement de ce contrat, ce qui pénalise l’Espagne.
L’Espagne, prévoyante, a pris ses dispositions afin d’éviter toute rupture en gaz naturel fourni par l’Algérie en cas de non-renouvellement du contrat entre ce pays et le Maroc pour l’exploitation du gazoduc Maghreb-Europe, indique une source à El Confidencial Digital. Long de 1 400 kilomètres, ce gazoduc exploité depuis 25 ans à partir de Hassi R’mel, permet d’approvisionner l’Espagne et le Portugal en gaz via le Maroc.
« L’Espagne a réussi à régler avec l’Algérie un éventuel problème d’approvisionnement, en cas d’escalade de représailles à l’encontre de l’Algérie par le Maroc », assure la même source qui indique que l’alternative trouvée consistera à se rabattre sur le gazoduc Medgaz, appartenant à Sonatrach (51 %) et Naturgy (49 %). Ainsi, l’Algérie conservera sa place de principal fournisseur de gaz de l’Espagne, parce qu’elle « dispose de deux gazoducs reliant les deux pays, ce qui rend le transport beaucoup moins cher », explique El Confidencial.
Selon les autorités espagnoles, « le conflit entre Madrid et Rabat a compliqué ce renouvellement », fait savoir la publication qui informe que ces dernières ont obtenu l’assurance de la partie algérienne et notamment de Sonatrach pour un approvisionnement régulier et en quantité suffisante du gaz afin d’éviter toute flambée des prix comme ce fut le cas en hiver dernier. La responsabilité de cette situation incombait à Sonatrach qui « vendait le gaz qu’elle devait fournir à l’Espagne à un prix plus élevé à la Chine ou au Japon, profitant du fait qu’ils subissaient également une importante vague de froid à l’époque », ont confié des sources diplomatiques.
Par ailleurs, le Maroc aussi sera affecté par une décision de non-renouvellement par l’Algérie, du contrat pour le gazoduc Maghreb-Europe. Cette situation l’obligerait à acheter près de la moitié de sa consommation de gaz dans un marché indexé sur le Brent, à un prix qui ne cesse d’augmenter.
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