Les préfets de département et leurs services ne signent plus les contrats OMI (office mondial de l’immigration) des saisonniers marocains et d’autres nationalités. Une plateforme nationale s’en charge désormais. Plus de 1200 contrats – pour essentiellement des Marocains – ont été ainsi signés pour la saison 2022 en arboriculture et dans les vignes à l’initiative de la FNSEA, rapporte La Dépêche du Midi. Ces saisonniers marocains travaillent pour les exploitants agricoles exerçant dans le Lot-et-Garonne, le Tarn-et-Garonne et la Dordogne.
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Mardi, la FNSEA régionale et la préfète de région ont participé à une séance de travail à Sérignac, au cours de laquelle les responsables du syndicat ont salué cette simplification. Selon eux, cela a ouvert la porte au libéralisme. Des entreprises privées proposent d’être les intermédiaires. « Un Marocain qui veut travailler ici doit payer ces intermédiaires, c’est tout bonnement inadmissible. », a affirmé le président de la FDSEA 47. « Avant ce nouveau dispositif », « on savait dans quelle entreprise le saisonnier devait être recruté, et ce qu’il allait y faire. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. », a-t-il poursuivi.
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Dès 2021, la FNSEA s’est vue contrainte de changer de mode de recrutement en raison de la pandémie de Covid-19. Elle est entrée en contact avec les autorités marocaines. Le syndicat agricole œuvre pour « une prise en charge du transport des salariés saisonniers au début de la saison en fin d’hiver pour la fraise par exemple ». La préfète de la région Nouvelle-Aquitaine Fabienne Buccio, représentante pour l’État en Gironde n’a pas décelé cette faille. « On s’est rendu compte que dans ce recrutement par les entreprises, il y avait du bon et du mauvais. Peu sont réellement sérieux, mais la loi ne peut pas l’empêcher. »