Le procès ouvert lundi, va se dérouler jusqu’au 19 février. Les trois accusés ont été arrêtés en 2016.
Un agent du service de contre-espionnage de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), en mission d’infiltration, a intégré le groupe de l’État islamique (EI), sous le pseudonyme « Ulysse ». Informé de ce que l’EI cherchait des armes pour commettre une « action violente » sur le territoire français, « Ulysse » a réussi à pirater le système de l’application de messagerie instantanée Telegram et à contacter un caïd du groupe de l’EI en Syrie, surnommé « Sayyaf ». Il a ensuite convaincu celui-ci qu’il pouvait lui fournir les armes moyennant 13 300 euros, soit 16 000 dollars environ en espèces, qu’il devrait récupérer sur une tombe du cimetière Montparnasse à Paris.
Par la suite, « Ulysse » a communiqué au caïd les coordonnées d’une cachette dans la forêt de Montmorency, au nord-ouest de Paris, où il pourrait récupérer les armes. Mais il se fait que la cachette indiquée était surveillée par des caméras de vidéosurveillance installées par la DGSI. Ce qui a conduit les services de renseignement à procéder à leur interpellation, après avoir reçu l’alerte selon laquelle deux Français en provenance de la Turquie et de la Syrie, prépareraient une attaque terroriste.
La police a retrouvé dans leurs affaires une clé USB cryptée avec les coordonnées GPS de la cache d’armes de Montmorency. Le troisième accusé a été arrêté après que la DGSI a réussi à intercepter un message dans lequel un caïd demandait des armes et un logement à Marseille pour un autre membre de l’EI.