L’enquête ouverte au lendemain de l’attaque de la Préfecture de Paris, a permis d’auditionner un certain nombre de personnes en lien avec cette attaque meurtrière.
En attendant la Directrice du Renseignement, supérieure hiérarchique de l’auteur de l’attaque, le Préfet de Police, quant à lui, a été auditionné mercredi à l’Assemblée nationale. De ses propos, on retient qu’il a œuvré au signalement pour radicalisation, au niveau de la Préfecture.
Des 33 signalements dont il a eu l’écho depuis le 3 octobre pour soupçons de radicalisation, il indique avoir désarmé 7 policiers. Il a également rappelé avoir demandé 3 autres suspensions dont 1 seulement a été exécutée.
Dans cette même dynamique, le Préfet de Police n’a pas manqué de relever qu’il avait adressé, le 7 octobre, une note à l’ensemble de ses services afin qu’ils dénoncent systématiquement tous les signes de radicalisation.
A l’en croire, ces signalements permettent de s’interroger s’il faut laisser ou non le fonctionnaire concerné armé. « Je l’assume parfaitement, j’ai encouragé les signalements de façon à ce que les doutes soient levés », a-t-il déclaré.
Au total, une cinquantaine de personnes seront entendues dans ce dossier par la Commission chargée de l’enquête. Parmi elles, il faudra compter le Ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, et le Secrétaire d’Etat, Laurent Nunez.