Espagne : pas de carrés musulmans pour la communauté de Badajoz
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En France, les musulmans ont du mal à enterrer leurs morts. Entre saturation et vide juridique, le problème persiste, s’aggravant avec une volonté politique qui n’est toujours pas au rendez-vous.
Les musulmans de France sont de plus en plus confrontés à la difficulté de trouver des places pour enterrer leurs morts dans les carrés confessionnels. Une situation qui s’est aggravée dès l’apparition du Covid-19. D’autant que bon nombre de Français issus de l’immigration sont eux aussi enterrés en France et non dans leurs pays d’origine. Des élus anti-musulmans n’en ont cure de ce problème. Ils revendiquent d’ailleurs une l’illégalité des carrés confessionnels, tandis que les mairies font part de leur difficulté à gérer les cimetières, rapporte Le Muslim Post.
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Pourtant, certains politiques n’ont cessé de faire le plaidoyer. En 2008, l’ancienne ministre Michèle Alliot-Marie, plaidait pour que « les carrés confessionnels deviennent vraiment légaux, au risque que l’usage ne se heurte à la loi dans le futur ». De même, des circulaires du ministère de l’Intérieur de 1975 et de 1991 recommandaient aux maires « d’user des pouvoirs qu’ils détiennent pour réserver aux Français de confession islamique, si la demande leur en est présentée et à chaque fois que le nombre d’inhumations le justifiera, des carrés spéciaux dans les cimetières existants ».
Aujourd’hui, les craintes de Michèle Alliot-Marie sont justifiées. Une loi, plus récente, interdit « d’élever ou d’apposer aucun signe ou emblème religieux sur les monuments publics ou en quelque emplacement que ce soit, à l’exception des édifices servant aux cultes, des terrains de sépulture dans les cimetières, des monuments funéraires, ainsi que des musées ou expositions », selon l’article 28 de la loi du 9 décembre 1905.
À lire : Les musulmans de France ne savent plus où enterrer leurs morts
L’évocation des carrés musulmans dans les cimetières français soulève souvent la question de la laïcité. « La laïcité ne peut servir d’alibi aux autorités municipales pour refuser que des tombes soient orientées dans les cimetières », avait indiqué en 2003 la Commission de réflexion sur l’application du principe de laïcité dans la République, présidée par Bernard Stasi. Une remarque jamais prise en compte jusqu’à ce jour.
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