L’imam de la mosquée de Badajoz, et délégué de la Commission islamique d’Espagne en Estrémadure, Adel Najjar, a regretté mercredi 17 février, le refus du maire de la ville, Francisco Javier Fragoso, d’accorder un espace pour les enterrements musulmans.
Le maire de Badajoz ne trouve pas d’objection à céder un terrain, mais pas exclusivement pour les musulmans, car dans les cimetières de la ville, il y a des sépultures de diverses confessions. Il estime également qu’il n’est pas indiqué que la communauté musulmane gère cet espace, cette compétence étant dévolue à la municipalité.
L’imam de la mosquée de Badajoz, Adel Najjar, qui n’a pas été surpris par les déclarations de Fragoso, a, dans une déclaration, rappelé qu’une loi de 1992 autorise l’enterrement des musulmans en Espagne.
« Pendant de nombreuses années, la communauté musulmane a fait un effort pour se conformer à toutes les règles liées à l’enterrement islamique, en signant un accord avec le département de la santé du Conseil », précise-t-il dans la déclaration, déplorant par ailleurs le refus de la municipalité, depuis 21 ans, d’accéder à la demande de création de carrés musulmans. « Nous sommes la seule communauté espagnole à qui on refuse ce droit », souligne-t-il, avant d’appeler à la coexistence pour mettre fin aux différences.