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Le Québec a décidé de ne plus recruter les infirmiers marocains, cédant ainsi à la pression du gouvernement marocain.
Le recrutement cesse dans tous les pays d’Afrique, sauf la Tunisie pour des raisons éthiques, apprend Radio-Canada, précisant que le Cameroun, la Côte d’Ivoire et le Maroc ne figurent plus parmi les destinations de recrutement du Québec. Souriya Otmani, ambassadrice du Royaume du Maroc au Canada, exprime sa satisfaction : « En agissant de la sorte, il me semble que le Québec a véritablement pris une décision réfléchie, juste, éthique et équitable. » Cette décision aura un impact positif sur les hôpitaux publics au Maroc. Alors que « des dispensaires sont construits, équipés, mais ne peuvent fonctionner parce que le personnel médical et infirmier fait défaut. La vie de milliers de personnes est carrément en jeu », « les infirmiers et les infirmières du Maroc […] quittent leur pays par centaines, voire par milliers chaque année, pour aller au Canada, en Europe ou dans les pays arabes », explique la diplomate marocaine.
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« C’est tout à fait le genre d’action et de réflexion que nous espérons voir de la part des pays, à mesure qu’ils s’orientent vers ce que nous appelons le recrutement éthique », commente Lisa Little, première vice-présidente du Conseil international des infirmières, faisant savoir que la première étape est de ne pas recruter dans les pays figurant sur la liste de sauvegarde de l’OMS, dont le Cameroun et la Côte d’Ivoire. « Nous devons arrêter de recruter dans les 55 pays [de la liste] dont 37 se trouvent en Afrique. À l’en croire, d’autres provinces canadiennes devraient également cesser de recruter du personnel infirmier aux Philippines.
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Des pays comme le Maroc ont fait pression sur le Québec pour qu’il cesse de recruter leurs infirmiers. « Le Maroc a demandé d’exclure les infirmiers d’État de nos activités de recrutement à partir du deuxième trimestre de 2024, consigne que nous avons respectée. Certains pays d’Afrique nous ont demandé d’y limiter l’embauche en 2024, demande que nous avons aussi respectée », confirme par courriel une porte-parole du ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration (MIFI). Elle ajoutera : « Pour d’autres pays, c’est le Québec qui a unilatéralement décidé de limiter ou de cesser le recrutement pour ne pas exposer la population locale à des risques sanitaires, et ce, malgré le fort taux de chômage observé dans le secteur de la santé dans ces mêmes pays ».
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Depuis deux ans, le Québec a recruté autour de 1000 infirmières en Afrique, en particulier au Cameroun, au Maroc et en Côte d’Ivoire et entend recruter 235 candidats supplémentaires à l’étranger pour combler ses besoins en main-d’œuvre dans le cadre du programme de 65 millions $ qui connaît du succès.
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