Farik El Mokkadem n’est pas devenu « Monsieur Météo-Mons » par hasard. C’est un passionné des phénomènes climatiques depuis sa plus tendre enfance. Dans une interview accordée à SudInfo, il a expliqué que sa passion pour la météo était si grande qu’il guettait les émissions et tout ce qui s’y rapportait. Pourvu que le sujet évoqué soit la météo.« Tout petit, j’étais très curieux de ce qu’il se passait dans le ciel. J’avais un côté mathématique, où j’aimais rapporter sur un graphique mes observations, faire des tests avec un pluviomètre. Au fur et à mesure des années, je m’y suis intéressé et j’ai lu beaucoup de livres ».
Ces prévisions météorologiques sont d’une exactitude étonnante. C’est ce qui fait d’ailleurs qu’il cartonne sur les réseaux sociaux. À la question de savoir comment il arrive à être si juste, il répond que cela tient dans sa soif de se documenter et de se cultiver, surtout de relever son niveau, en termes de notions climatiques. L’idée de créer une page météo lui a été suggérée par sa fiancée, alors qu’il était au chômage. « Au départ, ça n’a pas été facile de grandir et puis il y a eu de gros orages que j’ai annoncé et j’ai gagné 15 000 abonnés d’un coup ».
Passionné de la météo, certes, mais Farid El Mokkadem a appris énormément avec le forum Météobelgique avec l’avènement d’internet. « J’ai appris tout d’abord les bases puis beaucoup de choses plus pointues grâce à des personnes comme Luc Trullemans et autres vieux briscards du forum. Petit à petit et avec les années, j’ai pu faire mes prévisions moi-même et c’est en 2015 que j’ai décidé de lancer ma page Facebook Météo-Mons qui ne cesse de grandir depuis 2 ans et demi, rapporte SudInfo.
Météo-Mons est très suivie en Belgique, et fait près de 200 000 vues par semaine au minimum, à la grande joie de celui qui anime cette page. « J’ai vraiment une communauté qui me soutient et me suit activement. Ils sont extrêmement sympathiques et reconnaissants, j’ai rarement des commentaires méchants. Il y aura toujours l’ancrage montois, car mon cœur reste à Mons. Mais c’est vrai que je parle de toute la Belgique désormais, j’hésite d’ailleurs à changer le nom pour y ajouter « Belgique » afin d’avoir encore plus de visibilité », confie-t-il.
Cette percée a ouvert de nombreuses portes au jeune marocain qui reçoit de plus en plus de demandes de partenariats. Mais il préfère ne pas se précipiter et prend le temps de la réflexion.« Je vais me mettre en tant qu’indépendant complémentaire. Ça devient de plus en plus sérieux et si je sais vivre de ma passion d’ici quelques années, je serais vraiment heureux », précise-t-il.