La famille d’Adil exige des explications du Parquet de Bruxelles sur le non-lieu

1er décembre 2020 - 09h30 - Belgique - Ecrit par : I.L

La famille du jeune Adil, décédé lors d’une course-poursuite avec la police, est en colère. Elle reproche au parquet de Bruxelles d’avoir communiqué sur un dossier avant l’audience en chambre du conseil.

«  Pourquoi le parquet du procureur du Roi communique-t-il sa position alors qu’il n’y a encore aucune date d’audience fixée devant la chambre du conseil ? Pourquoi précisément en cette période où sont attendues des décisions concernant les morts de Lamine, Mehdi et Mawda, dans lesquelles la police est impliquée également ? S’agit-il d’une stratégie de communication ?  ». Autant d’interrogations sur lesquelles la famille du jeune homme décédé voudrait être fixée.

Dans un communiqué, la famille a rappelé que selon le code d’instruction criminelle, le juge d’instruction autorise le procureur du roi lorsque l’intérêt public l’exige à communiquer des informations à la presse. Suite aux incidents causés par la présentation de cette décision de justice par une certaine presse, elle invite dès lors le procureur du roi à démontrer qu’elle a reçu l’accord du juge d’instruction pour cette communication et exige qu’il justifie «  l’intérêt public  ».

«  Nous gardons l’espoir d’un procès public et pourtant, aujourd’hui, nous avons le sentiment d’une seconde injustice  », poursuit la famille.«  Depuis le début, nous avons refusé des interviews pour laisser de l’espace et de la discrétion à l’enquête. Nous avons appelé au calme lors des premières révoltes à Anderlecht. Nous avons mis tout notre espoir dans la justice et pourtant…  », se désole-t-elle. Pour la famille d’Adil, leur fils pouvait être l’enfant de tout de monde et le besoin de vérité et de justice pourrait être ressenti par tous.

Après quelques mois d’enquête, le parquet de Bruxelles a prononcé un non-lieu pour absence de charges retenues contre les policiers impliqués dans l’accident mortel du jeune Adil, dont notamment le conducteur. De l’avis du juge d’instruction, aucune infraction pénale n’a été commise au regard du rapport de l’expert automobile. Ce verdict a provoqué l’ire des jeunes, qui se sont rassemblés sur la place du conseil à Anderlecht pour protester à travers des jets de pierre, des cocktails molotov. Ils ont également brûlé une voiture. Aucun blessé n’a été enregistré suite à ces incidents.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Belgique - Droits et Justice - Anderlecht - Décès

Aller plus loin

Bruxelles : nouveau rebondissement dans la mort d’Adil

Les informations communiquées à la presse n’ont pas plu à la famille d’Adil, jeune de 19 ans, décédé dans une course-poursuite avec la police, qui a déposé plainte contre le...

Anderlecht : la famille d’Adil veut faire le deuil dans le calme

La famille du jeune Adil, 19 ans, décédé vendredi, lors d’une course-poursuite avec un véhicule de la police à Anderlecht en Belgique, a appelé au calme afin de pouvoir faire...

Émeutes à Anderlecht : "Les jeunes veulent se venger sur la police"

Le coordinateur du travail de terrain pour l’association Jongeren maken de stad, Thomas Devos, explique les raisons qui ont poussé les jeunes d’Anderlecht et des communes...

Belgique : du nouveau dans l’affaire de la mort du jeune Adil

Il y a du nouveau dans l’affaire de la mort d’Adil, jeune de 19 ans, décédé dans une course-poursuite avec la police à Anderlecht. Sa famille veut solliciter des devoirs...

Ces articles devraient vous intéresser :

Poupette Kenza : compte Instagram désactivé après des propos « antisémites »

L’influenceuse aux plus d’un million d’abonnés sur Instagram, Poupette Kenza, se retrouve au cœur d’une vive controverse après avoir tenu des propos jugés antisémites. Dans une story publiée le 15 mai 2024, elle affirmait sans équivoque son soutien à...

Un député marocain poursuivi pour débauche

Le député Yassine Radi, membre du parti de l’Union constitutionnelle (UC), son ami homme d’affaires, deux jeunes femmes et un gardien comparaissent devant la Chambre criminelle du tribunal de Rabat.

Maroc : l’utilisation de WhatsApp interdite dans le secteur de la justice

Le procureur général du Maroc, Al-Hassan Al-Daki, a interdit aux fonctionnaires et huissiers de justice d’installer et d’utiliser les applications de messagerie instantanée, et principalement WhatsApp, sur leurs téléphones professionnels.

Prison : le Maroc explore les « jour-amendes »

L’introduction du système de jour-amende dans le cadre des peines alternatives pourrait devenir une réalité au Maroc. Une loi devrait être bientôt votée dans ce sens.

Les obsèques d’Abdelaziz Barrada, une émotion partagée de Provins à Tinghir

Les obsèques de l’ancien international marocain, Abdelaziz Barrada, décédé d’une crise cardiaque jeudi dernier à 35 ans, auront lieu dans la ville de Provins, puis dans son village natal, Douar Aït Abdallah, dans la commune de Khemis Dades à Kalaat...

Une Marocaine meurt après avoir pris des pilules achetées sur Instagram

Une Marocaine de 28 ans est décédée après avoir pris des pilules amincissantes achetées auprès d’une inconnue qui faisait la promotion de ces produits sur Instagram.

Le Roi Mohammed VI rend hommage à Mohamed Moatassim

Le Roi Mohammed VI a adressé un message de condoléances et de compassion aux membres de la famille de feu Mohamed Moatassim, Conseiller du Souverain, décédé lundi à Rabat.

Plaintes de MRE : 96 % de satisfaction selon le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire

En 2022, le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ) a traité près de 96 % des doléances présentées par les Marocains résidant à l’étranger (MRE), selon un rapport de l’institution. Sur un total de 527 plaintes déposées, 505 ont été traitées par...

Les cafés et restaurants menacés de poursuites judiciaires

Face au refus de nombreux propriétaires de cafés et restaurants de payer les droits d’auteur pour l’exploitation d’œuvres littéraires et artistiques, l’association professionnelle entend saisir la justice.

Au Maroc, le mariage des mineures persiste malgré la loi

Le mariage des mineures prend des proportions alarmantes au Maroc. En 2021, 19 000 cas ont été enregistrés, contre 12 000 l’année précédente.