Anderlecht : la famille d’Adil veut faire le deuil dans le calme

La famille du jeune Adil, 19 ans, décédé vendredi, lors d’une course-poursuite avec un véhicule de la police à Anderlecht en Belgique, a appelé au calme afin de pouvoir faire le deuil.

Dans une vidéo diffusée par la RTBF, le père du jeune disparu, Mohamed Larbi Charrot, a exprimé son souhait et celui de la famille de faire le deuil d’Adil. Tout en invitant les émeutiers à la sagesse et au confinement, le papa estime que ces émeutes ne pourront pas lui rendre son fils. "Nous appelons tous ici au calme. Nous sommes contre la violence. On aime notre fils et on veut faire le deuil dans le calme", a expliqué le père de famille.

À sa suite, Jamal Allachi, un membre de la famille, abonde dans le même sens et rappelle que la famille veut vivre ces moments difficiles dans les meilleures conditions possibles. "Si les gens veulent vraiment aider Adil, qu’ils fassent comme ses parents : qu’ils restent calmes", a-t-il ajouté. Condamnant le débordement en cette période de confinement, il a invité les jeunes à rester chez eux.

Pour le bourgmestre d’Anderlecht, les autorités communales et celles de la police sont toutes affectées par le décès du jeune homme. Il a par ailleurs soutenu que la famille du jeune Adil a décliné toute responsabilité dans les appels au rassemblement. Pour Fabrice Cumps, les personnes qui se sont mis à lancer des projectiles en direction de la police, n’étaient certainement pas venues pour rendre hommage à la victime.

A Anderlecht, les traces de violences sont encore visibles, après un après-midi d’émeutes et une nuit tendue. Des dégâts matériels ont été enregistrés : cinq voitures incendiées et un commissariat en ruine. Du côté des émeutiers, 57 personnes ont été interpellées. "Sur base des images en notre possession, on a pu imputer les faits qui leur sont reprochés. On va à la fois constituer un dossier judiciaire et un dossier civil. On demandera qu’ils remboursent les dégâts qu’ils ont occasionnés", a ajouté l’autorité communale.

Pour l’heure, l’enquête se poursuit, même si l’arme subtilisée dans le fourgon de police n’a pas encore été retrouvée.