
L’approche de la rentrée scolaire et la fin des vacances d’été riment souvent avec le recours aux prêts bancaires devant permettre aux parents marocains de subvenir aux besoins de leurs enfants. Et, les banques se livrent une concurrence très forte.
Etudier à l’étranger n’est pas à la portée de n’importe qui. En France -principale destination des étudiants marocains- la fourchette varie entre 10.000 et 35.000 euros. Les banques marocaines, depuis quelques années, commencent à offrir des crédits aux étudiants qui n’ont pas vraiment les moyens et qui veulent poursuivre leurs études dans de grandes écoles françaises notamment.
A HEC Paris, le programme MBA coûte 14.000 euros et le master 35.000 euros. « Mais les étudiants peuvent obtenir une bourse d’études. Nous prenons en compte les personnes compétentes qui ont un problème de financement », explique Evelyne Debieu, responsable de la communication, présente au dernier forum des masters à Casablanca.
Ce qui l’a étonnée c’est l’engouement des cadres marocains qui ont été plus nombreux à solliciter HEC. « Nous pensions rencontrer les lycéens de Descartes ou Lyautey par exemple, nous nous sommes retrouvés avec des salariés qui ont cette envie de continuer leurs études, et les prolonger au maximum », s’étonne Evelyne Debieu.
Pour la célèbre Ecole ponts et chaussées -qui a déjà signé une convention avec l’école Al Hassania et qui compte à son actif un grand nombre d’étudiants marocains- l’objectif était d’informer et orienter les étudiants motivés. En effet, cette école est connue pour son côté très sélectif. Cela se reflète d’ailleurs sur ses concours et conditions d’accès très rigides.
Les écoles marocaines, quant à elles, jouent sur leurs partenariats avec les autres écoles et universités étrangères (françaises, espagnoles, américaines et canadiennes) pour attirer plus d’étudiants. Bonne stratégie quand nous savons que les jeunes d’aujourd’hui sont attirés par d’autres destinations pour effectuer leurs études, cette envie de « quitter le pays ». Ainsi, le coût annuel d’un programme master varie entre 35.000 et 55.000 dirhams. Ces tarifs pouvant augmenter au fil des années. « Tout dépend des matières et du matériel utilisé », explique Hassan Debbarh, directeur général de ESSAE management et télécoms. Sans oublier que dans le système privé, si l’étudiant rate une matière, il peut très bien la repasser. Mais des fois, repasser une matière coûte excessivement cher.
C’est à se demander s’il faut payer le prix fort pour avoir une formation.
Mais après, les universités marocaines ont leur mot à dire aussi : différentes formations de qualité, très importantes et gratuitement. Mais encore faut-il être sélectionné. En effet, pour passer son master à l’université, il faut avoir obtenu au minimum une mention assez bien. Et le taux des personnes sélectionnées est très limité, en fonction des places disponibles.
Chercheurs d’emploi, petit tuyau
Dans ce même salon des masters, un rayon était réservé aux cabinets de recrutement. Manpower, Diorh étaient de la partie. Les cadres ont posé beaucoup de questions aux exposants, et c’est essentiellement des cadres qui scrutent ce que propose le marché de l’emploi, ou carrément qui veulent changer d’orientation professionnelle.
Des étudiants aussi ont posé leurs questions. Ils cherchent des « petits boulots » pour se faire de l’argent de poche essentiellement.Et donc chacun cherchait en fonction de sa formation, son profil et ses attentes, et les cabinets de recrutement conseillaient simplement à ces personnes d’envoyer leurs CV sur leurs sites. Solution simple et efficace, donc si vous cherchez un travail, vous savez ce qu’il vous reste à faire !
Savoir faire la différence
Master, mastère, masters. De quoi perdre son latin ! En effet, ces programmes sont différents : Les masters s’inscrivent dans le cadre du LMD (Licence Master Doctorat). Ce grade est conféré aux diplômés des masters de recherche et professionnels, des écoles d’ingénieurs et de certaines écoles de commerce. Parallèlement, les mastères spécialisés – ou Bac+6 - recrutent des candidats qui possèdent déjà un équivalent master et délivrent une formation pointue spécialisée dans un domaine précis.
En effet, la distinction se fait dans le recrutement. Les masters s’adressent à un public qui n’a pas une très grande expérience dans le monde professionnel ou pas du tout, tandis que les Mastères spécialisés concernent un public plus mature. Et donc en fonction de votre profil et de vos objectifs, faites votre choix !
L’Economiste - Majda El Krami
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