Le président des États-Unis, Joe Biden, et le président du gouvernement, Pedro Sánchez, ont convenu mardi de renforcer la présence américaine sur la base navale de Rota (Cadix), passant de quatre navires à 6, afin d’intervenir plus rapidement en Afrique et au Maroc.
Lors du sommet de l’OTAN à Madrid, Joe Biden a exprimé son intérêt à renforcer la présence militaire des États-Unis en Europe, en réponse à l’invasion russe en Ukraine. L’augmentation des navires américains à la base navale de Rota s’inscrit dans le cadre de la géostratégie américaine, d’autant que cette base, située à 100 kilomètres du Maroc, est le trait d’union entre l’Amérique, l’Europe et l’Afrique d’une part, et la porte d’entrée entre l’Atlantique et la mer d’Alboran d’autre part.
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Les navires américains ont la possibilité d’opérer dans les eaux européennes et africaines, du cap de Bonne-Espérance au cercle polaire arctique. La coopération militaire entre les États-Unis et l’Espagne à Rota existe depuis 1953. Mais ce n’est qu’en décembre 1988 que les deux pays ont signé un accord en matière de défense. Les quatre premiers navires américains (USS Carney, USS Donald Cook, USS Porter et USS Ross) ont été déployés sur la base de Rota dans le cadre du système de défense antimissile que l’OTAN a prévu de développer lors du sommet de Lisbonne en novembre 2010.
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La base de Rota a une superficie de plus de 2 400 hectares, trois quais de 2 400 mètres linéaires et un aérodrome militaire avec une piste de 3 700 mètres de long. L’arrivée des deux nouveaux navires américains sur cette base représente une « opportunité » pour une municipalité, a déclaré José Javier Ruiz Arana, le maire de la ville de Cadix. Pour sa part, le président espagnol, Pedro Sanchez, s’est dit « particulièrement satisfait » de cet accord avec le président américain.